Le rat de marais

Dimanche d'élections locales et changement sensible de tendance dans le pays, voici ce que m'inspirent les événements récents, sous l'image du petit rat aussi précieux individuellement que peu ragoûtant en masse...

Le rat de marais est une créature opportuniste des villes de la catégorie des rongeurs (voir photo), qui sort de sa tanière à fréquence irrégulière et, somme toute, assez rarement. Toutefois, ses sorties ne sont pas anodines, puisqu'elles presagent en général d'un changement de régime dans le pays qu'il envahit, ou tout du moins d'une inflexion de politique.
Ce phénomène est visible en France depuis les années 50.

Rattus lutreolus, comme dit Wikipedia, est plus connu dans nos marais dans sa version bleutée que dans sa version rosâtre, même si cette dernière fait un retour en force tout dernièrement. Il est à noter qu'une sous-famille d'origine hongroise (assez vaniteuse et démonstrative) ait particulièrement su motiver la population dans une vague d'invasion l'an dernier, et qu'elle a attiré contre elle une résurgence de la version rosâtre à cul rouge-sang le week-end dernier, tout spécialement dans nos centre-villes des grandes agglomérations (nota : la distinction entre rats des villes et des champs est expliquée dans un texte plus ancien).
Rouen est envahie; Toulouse, Marseille, Strasbourg sont sur le point de succomber tout comme Paris et Lyon de longue date déjà.

Il est à parier que les dirigeants de notre pays tiendront compte des basculements de population de rongeurs, même s'ils sont engagés dans des chantiers lourds, parfois maladroitement, qui demanderaient quand même de traiter la situation dans la durée. La forte désorganisation des rongeurs rosâtres n'étant plus à prouver, elle a comme particularité de viser des objectifs multiples et assez peu clairs, dans leur hierarchie interne comme dans les futures conquêtes de territoire.

Personne n'est aujourd'hui en mesure d'expliquer un plan à long terme pour cette version du rat, mais on suppose qu'il cherchera à s'allier à toutes sortes d'autochtones de la limace sanguine à poing levé à la fouine naine opportuniste (davantage) orangée en passant par le ver de terre frustré à sang rouge.

Nos meilleurs spécialistes indiquent qu'avant la semaine prochaine les principaux quartiers bourgeois bohêmes feront place au rat de marais rosâtre, sans qu'on y voit, il faut le reconnaître, de réels bénéfices pour ces contrées...
...à moins que la version bleutée ne se réveille attirée par les senteurs chocolatées des lapins de Pâques matignonesques, mais rien n'est moins sûr dans un pays où les cloches sont en chocolat !

Ciao
MfS