ONCE UPON A TIME
A BLOG OF...
... BUSINESS & HOBBIES, POETRY & SPORTS,
... LIFE & GENERAL OPINION

dimanche 14 octobre 2007

Brève 2 : Mails

Dans la foulée du texte d’anticipation de la brève n°1, ci-après le suivant, originellement premier de la série, bâti sur l’expérience d’entreprise que je me suis construite à Stuttgart pendant mon 1er stage d’ingénieur.
A l’époque, les outils qui sont devenus indispensables et continuent à se répandre étaient dans leurs premières années, ce qui, couplé à ma carrière en préparation, me faisait beaucoup réfléchir.
Le texte est intéressant pour moi, parce que 10 ans après j’ai vécu quelques situations professionnelles avec le mèl (depuis ce mot est dans le dictionnaire de la langue française sous cette forme) que je prévoyais à l’époque :

« Un mail est un document électronique, qui permet une communication du type courrier entre 2 micro-ordinateurs/stations par l’intermédiaire d’un réseau.

L’emploi du mail, aussi appelé E-mail, est relativement facile. Chaque correspondant dispose d’une adresse composée d’un nom et d’une localisation séparés par le signe « @ ».
Ex. :
mscherer@univ-valenciennes.fr ou scherer@technix.wop-iao.fhg.de

Son usage a un caractère spécial et nouveau, dont il faut être bien conscient. D’une part, la personne qui reçoit un mail peut avoir l’impression ambiguë d’être en communication directe avec son pseudo-interlocteur, d’autre part elle peut avoir la sensation que le courrier obtenu est le fruit d’un travail reposé et calme comme le serait une lettre papier.

Je pense qu’aucun des 2 aspects n’est véritablement valable. Techniquement, un mail n’est pas une conversation « dans le feu de l’action » (voir Talk pour système Unix) et ne permet donc pas une véritable discussion.
Qualitativement, un mail ne peut qu’assez rarement avoir la prétention de passer un message provenant d’une réflexion neutre et objective comme une lettre écrite le soir, à la lumière de la bougie, dans le silence de la nuit.

Aujourd’hui, l’influence et la pression exercée par la machine sur l’esprit de celui qui l’utilise influe sur son comportement et donc sur le contenu et la forme de ses mails.
De plus, la salle ou le bureau où sont disposés les plumes et le papier d’aujourd’hui que sont en train de devenir clavier et moniteur, sont la plupart du temps sujet à une agitation scolaire, professionnelle voire industrielle, ainsi qu’une pression du temps, de la confidentialité semi-perdue, et de l’institution toute entière employée à des fins privées.

Méfions-nous des mails, de ceux qu’on reçoit, et de ceux que nous enverrons dans cet esprit ; d’autres moyens existent pour communiquer.

La présence humaine complètement réduite par la méthode du mail a été passée à la trappe, l’interlocuteur ne recevant même pas le document matériel écrit pas son homologue, mais un simple message codé puis décodé. On ne voit ni on n’entend son correspondant ; on n’est même pas sûr que c’est lui qui envoie le message ou qui le reçoit…

Cette technique toutefois fantastique puisqu’elle permet quasi-instantanément de communiquer avec quelqu’un du monde (disposant d’une adresse) a des inconvénients indiscutables aujourd’hui.
Attention à ne jamais l’oublier.»


MFS, 21/01/1997

Pas mal non ?
On se retrouvera bientôt, pour un autre texte du passé, mais pas si dépassé que ça !

Ciao
MfS

Aucun commentaire:

Glossaire alphabétique (2007)

Glossaire alphabétique (1er semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2e semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2009)