Un article sur l’orthographe s’est imposé à moi depuis belle lurette. Pas parce que je suis extrêmement touché par le problème, mais parce que j’ai pu constater au cours des dernières années que l’orthographe et même l’expression française en général se sont grandement détériorés chez nos (jeunes) compatriotes, et que les conséquences sont au moins autant collatérales que directes.
Alors au-delà de l’écriture « en SMS », comme on dit, qui crée des dégâts inestimables dans la connaissance de la langue des jeunes de moins de 25 ans sur l’Internet notamment, je me suis intéressé au résultat dans les affaires « sérieuses ». Le tout a commencé dans les multiples relectures de rapports de stagiaires qui m’ont occupé entre 1999 et 2007, et pendant lesquelles j’ai eu l'occasion d'observer des fautes de langue à tire-larigot, même chez de brillants élève-ingénieurs. Et récemment, à un autre niveau, je dois dire avoir mis la main sur une perle rare. Voyez donc ci-dessous, et cliquez sur l'image pour l'aggrandir.
Un locataire, homme de nationalité française de bientôt 30 ans, père de famille, employé dans une société de transport, écrit à son propriétaire. Ce n’est pas un faux, je connais les deux protagonistes.
En sept lignes, vingt-huit fautes d’orthographe, neuf fautes de ponctuation, quelques-unes d’expression/de construction et beaucoup d’émotion plus tard, il faut bien dire que le courrier est assez désolant et pathétique. On sent bien que le problème réside dans un manque de rigueur, de pratique et de compréhension des règles plus encore que de respect de son interlocuteur; le résultat est consternant, quoiqu’on en dise. Et encore, je suis gentil.
Je me dis que ce pauvre gars a du faire un effort extraordinaire pour taper son texte. Il utilise peut-être un traitement de texte qui est peu performant. Le vieux Word de chez mes parents trouve une demi-douzaine d’anomalies dans les 2 premières phrases. Mais lui, malheureux auteur d’une lettre banale a décidément du sécher le CP et les 2 cours élémentaires de façon très assidue pour en arriver là. Il doit également être particulièrement désintéressé par son texte, parce que la relecture un tant soit peu attentive et aveugle trahit un bon tiers des erreurs. A moins qu’on ne parle pas (ou plus) la même langue ?!
C’est donc ça, le résultat de l’école française. Ici, il est extrême mais malheureusement loin d’être unique. Et je dois dire que ça mérite bien un dossier en plusieurs volets.
A suivre dans de nouveaux articles.
Ciao,
MfS
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