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jeudi 13 novembre 2008

Real politique française

Le texte qui suit est de la politique fiction. Il ne m'engage en rien, il n'est d'ailleurs pas forcément l'image de mes opinions.

La croissance a disparu en Europe occidentale, c'est l'hécatombe à la bourse et les 20 "grands" de ce monde se réunissent en urgence dans 2 jours : C'est la crise, la réforme s'impose. Mais laquelle ? Imaginons...

Plus de bouclier fiscal
La loi TEPA, autrement dit le fameux "paquet fiscal", dont la principale mesure, il faut le rappeler, consiste à faciliter l'utilisation et le paiement d'heures supplémentaires (défiscalisées), a été très vivement critiquée par l'opposition. Le motif qui dit qu'"il favorise les riches" est évidemment une position politicienne qui n'est pas la réalité (ce sont avant tous les travailleurs employés et techniciens qui sont visés), même si certains volets minoritaires (ex. plafond sur les droits de succession, bouclier fiscal à 50%) touchent effectivement les classes dites "plus aisées".

Quoi qu'il en soit, la nouvelle situation économique et financière mondiale crée un ralentissement économique que l'on peut qualifier de "Récession". En soi, la suppression du "paquet fiscal" peut être pertinente puisque les entreprises ne pourront plus proposer autant d'heures supplémentaires. Elle permettrait aussi, et comme c'est devenue de coutume en France, de calmer les ardeurs d'une opposition qui en a fait un de ses chevaux de bataille.

SMIC + 10%
La situation est grave, mais la suppression du bouclier fiscal amène de nouvelles mannes dans les caisses de l'Etat. Evidemment ça ne suffit pas, le peuple est mécontent, il veut son pain. Augmentons donc le SMIC de 10%, mais avec deux contreparties : Que les fonctionnaires soient eux-aussi évalués au mérite. Cette mesure favorisant l'inflation compenserait peut-être le phénomène de déflation qui menace avec la Récession arrivant.
La deuxième mesure face à cette augmentation du SMIC est encore plus forte : Le passage à 40 heures hebdomadaires. Plus de problème avec les mesures de relance du "paquet fiscal" sur les heures supplémentaires, le taux horaires alignés sur les 35h pour 5h complémentaires.
En sus, on supprimerait 3 jours fériés : les lundis de Pâques et de Pentecôte et le 11 novembre (non laïques ou révolu).
Pas sûr que ça passe, mais admettons.

Apaiser encore la grogne sociale
D'autant que d'autres mesures visant à apaiser la grogne sociale seraient prises : la nationalisation d'une banque et d'une société d'assurance ; en fait la prise de participation majoritaire par l'Etat. Ce qui permettrait d'atténuer dans l'opinion publique l'effet de garantie des 360 ou 320 (on ne sait plus trop) milliards (là on n'imagine pas bien) dont on a parlés. Avec encore une contrepartie : cette banque et cette assurance n'aurait pas le droit au déficit.
Aussi les parachutes dorés seraient supprimés par la loi en cas de bilan négatif du dirigeant qui quitte son entreprise.
Enfin, la suppression du double-mandat électoral lancerait une nouvelle vague de vocations politiques, puisque de nombreux postes seraient à combler, avec des chances de plus grande représentativité. Pour compenser, ce sont les départements qui disparaîtraient en termes institutionnels ; plus de conseil général, regroupement des administrations et des compétences avec les régions.

Investissements de l'Etat
Enfin l'Etat dans son rôle d'investisseur lancerait des emprunts afin de financer des grands travaux : en vrac, un grand plan de renouvellement des énergies non nucléaires en énergie renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermique), une accélération de la construction de réseaux de chemin de fer à haute vitesse avec les pays voisins, un 2e porte-avions militaire, de nouvelles compagnies de brigades d'intervention mixtes (civiles et militaires) et le haut-débit internet pour tous.

Traiter quand même le déficit
Resterait vraisemblablement encore un déficit immense, qui nécessiterait de prendre des mesures conséquentes dans les aides sociales ou dans les politiques d'accompagnement. On envisagerait alors de mettre en place des quotas d'immigration ajustés au plus près selon les métiers, de forcer encore davantage l'acceptation des offres d'emplois pour les chômeurs, de diminuer quelques effectifs publics dans la Finance, les Transports voire l'Education (par exemple) ou le tournage de pouces existe encore beaucoup.

... Et on peut continuer comme ça sur des paragraphes entiers, mais l'idée serait avant tout de tracer quelques sillons à suivre pendant quelques années.

J'insiste, ce n'est pas mon programme.
Disons que c'est plutôt une projection possible et une manière de donner le rythme de ce qui devrait sans doute être les réflexions assez empressées d'un pays dont l'influence sombre, dont les puissances économiques et industrielles vont rejoindre les musées, dont la puissance militaire n'est pratiquement qu'un détail de la géopolitique mondiale. Même le "rayonnement" et la parole de la France ont perdu de leur influence, quoique les actes pseudo-héroïques de Villepin (2003) ou de Sarkozy (2008) amortissent un peu la chute.

Bref, il faut réagir. Le tout est de réagir juste, entre les bonnes mesures et celles qui seraient acceptés, entre les efforts nécessaires et le social apaisant, entre la raison et la démagogie populiste et presqu'incontournable.

Pour réflexion.

Ciao
MfS

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