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dimanche 22 mars 2009

Hommage à Louis de Funès

Vous l'avez peut-être lu depuis de longues semaines dans la rubrique "bientôt sur le blog...", eh bien voici enfin révelé un hommage que j'ai mis le temps à diffuser...

Après Jean-Pierre Marielle, je ne pouvais plus que viser très haut dans la sphère des monuments du cinéma français. Et je crois qu'un certain consensus existe en France et dans beaucoup de pays autour de la personnalité de Louis de Funès, pour dire que non seulement l'acteur et la carrière sont exceptionnels, mais que l'homme et son jeu de comédie avaient et ont gardé une capacité à émerveiller jeunes et moins jeunes.

Il y a à peu près 1 an, j'ai longtemps discuté de la France avec des collègues polonais qui venaient nous rendre visite et se former en France. Eux, puis plus tard d'autres collègues de plusieurs autres nations européennes, racontaient comment une belle connaissance de l'oeuvre et un enthousiasme certain entouraient les diffusions des films de Louis de Funès, un des plus grands acteurs comiques que le cinéma français aura su donner à l'histoire. Alors là, oui, on peut être fier de ce cinéma qui résiste contre vents et marées au système commercial et médiatique qui dillue la culture...

Merci à www.201267.net - David Argence pour ce photo-montage

De Funès est un gendarme, en petit chef nerveux, conducteur de travaux mais qui dirige en aboyant sans mettre la main à la pâte. De Funès est le petit vieux impatient, pressé, à la poursuite de quelque chose, limite aggressif, et qui contraste avec le calme des familles et des campagnes moyennes des années 70 et 80. De là, il est le roi des râleurs (à la mode française - plutôt affectueux) et il s'étonne, se prend de consternation (Aah ! qu'il lâchait en étirant de plus en plus la voyelle avec sa vitesse de course) qui finit par le choquer voire le décourager. Alors il tombe dans le désespoir avec sa petite voix, que souvent seule ses compagnes à l'écran contre-balancent dans des rôles inversés habillement amenés.

De Funès, c'est aussi le gaffeur qui dissimule ses conneries, en loucedé, ou alors éprouvé par un stress dégoulinant de sueur, qui le rend encore plus fébrile et qui fait qu'il n'arrange en rien les catastrophes qu'il a créés.
Mais De Funès peut aussi tourner au mafioso, en truandeur-tricheur, mais qui pousse à la confiance. L'embrouilleur est alors égoïste, détourne l'attention et cache son jeu avec des effets comiques issus des plus belles scènes de théâtre.

...J'arrête là un texte qui pourrait encore s'étendre de paragraphe en paragraphe, à essayer de lever le voile encore davantage sur ce comédien finalement difficile à mettre dans quelques boîtes seulement...

En somme, cet acteur majeur d'un cinéma de comédies en série assez révolu, mais qui a fait son succès de la fin des années 60 au début des années 80, constitue une des pierres angulaires de l'édifice qui aurait pour vocation de décrire la France moyenne de cette époque. C'est un peu la caricature du français moyen, qui circule encore sur la TNT essentiellement pour le plus grand bonheur de tous.

Quelques films qui me viennent où il est remarquable :
- Le mouton à cinq pattes (avec Fernandel; il a second rôle qui préfigure une peu les futures prestations)
- Le corniaud (avec Bourvil; un de mes préférés alliant road-movie et comique classique, et notamment dans ce duo d'une variante intéressante d'auguste et de clown blanc)
- Les Aventures de Rabbi Jaccob (toujours à la une 35 ans plus tard !)
- La folie des grandeurs (avec Yves Montand; une vraie réussite grâce à lui)
- et il y a en tant d'autres presque tous, notamment La grande Vadrouille ou la série des Gendarmes...


Profitez des rediffusions pour apprécier et songez donc qu'au-delà de nos frontières le succès du cinéma français tient aussi à celà : des acteurs légendaires désormais disparus.
Et souvenons aussi comment avec les yeux écarquillés de notre jeunesse nous découvrions excités les ardeurs d'un petit vieux nerveux et des autres qui l'entouraient et qui avaient bien du mal à se distinguer. N'oubliez jamais...

Ciao
MfS

1 commentaire:

Johnny Lee Lemming a dit…

Ce bel hommage me rappelle que je me dois absolument de revoir ses plus grands films. J'ai vu et revu Rabbi Jaccob très jeune, film m'ayant marqué sur plusieurs points, du jeu comique de Funès à l'intérêt pour les rousses (pour n'en nommer que deux). :)

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