Chronique 22 : Roulez jeunesse !

ou Champions, fiasco et scandales. Sic !

Après une chronique olympique il y a déjà 17 jours, il était temps de faire le point de l'actualité de la rentrée sportive. Et elle est multiple cette actualité, il y a bien sûr le football, et l'extrême médiocrité de l'équipe de France de football, la F1, le retour annoncé de Lance Armstrong et plein d'autres infos marrantes à analyser, sous quelques accents de dossier hebdomadaire. Voyons ça de plus près.

Football - Transferts
Comme en Angleterre, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Ecosse, la fin du marché estival des transferts a été repoussée du dimanche 31 août au lundi 1er septembre au sort à minuit.
Pour éviter que la période des transferts ne se termine un dimanche et faciliter les dernières démarches administratives, la LFP a accordé un délai de 24 heures supplémentaires.
A part ça, pas de grosse annonce, à tel point que le transfert de Kezman au PSG sonne étonnament comme la plus grosse opération des derniers jours. Je parierai pas mal sur bien d'autres belles surprises en définitive de championnat, et sur le fait qu'on oublie vite ce parisien-là.

Football - le fiasco en bleu
On a vu le fiasco de Vienne, où la France s'écrase face à la modeste Autriche, où les erreurs s'accumulent et les faiblesses se mettent en lumière. On a vu la réaction d'un Domenech dépassé, décontenancé, délirant et déliquescent. On a vu la réaction des principaux joueurs à côté de la plaque pour l'essentiel, sur-cotés, sous-confiants, et sans sursaut. Enfin presque, puisque la tête à Domenech n'est pas ce soir au bout des pics des mécontents.
Mais pas de repit en ce qui me concerne. La France est le seul pays à appliquer une telle politique de culte de la "loose", et tout ça a fait perdre du temps aux bleus, qui ne se qualifieront probablement pas malgré la victoire de ce soir face à la Serbie.

Raymond Domenech n'est plus à sa place depuis l'échec plat de l'Euro, il s'enfonce encore à chaque sortie et chaque interview, et plus on attend, plus on hypothèque l'avenir du football international français. Mais ce n'est que mon avis.

Au moins aussi inquiétantes, il y a les déclarations de René Girard. L'ancien sélectionneur des Espoirs, s'est exprimé dans les colonnes du Parisien, quant à la nouvelle génération qui prend le pouvoir au sein de l'équipe de France. "C'est une génération plus difficile que les autres (...). Ils ont parfois des égos très prononcés. Il est possible que certains croient qu'ils n'ont plus rien à apprendre", explique-t-il.
Bref, il va falloir oublier les bleus quelques années, ou changer de management en 4e, euh 6e vitesse !


Sélections nationales de football - Jeunisme - Le cas Théo Walcott
Ce jeune anglais licencié d'Arsenal de 17 ans alors, avait créé la sensation en étant retenu dans la sélection anglaise qui disputa la Coupe du Monde allemande en 2006. Son jeune âge bien sûr mais surtout le fait qu'il n'avait alors jamais disputé le moindre match de Premier League constituait donc un événement rare (voire peut-être unique) dans l'histoire des sélections européennes.
J'ai vu l'autre jour sa prestation de remplaçant chez les canoniers d'Arsène Wenger, lors de laquelle il est entré en cours de 2nde période sans réellement apporter de plus, au-delà de sa vitesse et d'un peu de vivacité. OK, le match était déjà joué (Arsenal dominait Newcastle par 3 à 0), mais quand même, il serait temps à l'aube de cette nouvelle saison que le jeune Théo confirme par les résultats tous ces espoirs mis en lui. D'autant que le nouveau sélectionneur Cappelo vient encore de faire appel à lui pour les doubles confrontations de cette semaine, alors que Owen ou Crouch restent chez eux.
Ceci pour dire que les sélectionneurs ont depuis longtemps changé de technique face à des clubs de multi-internationaux : bien loin est le temps où on choisissait le(s) meilleur(s) de chaque club (ou presque) pour constituer une éphémère équipe nationale, les sélections sont réellement devenues des groupes qui se recréent, vivent et qui traversent les compétitions.
A la limite, elles ont désormais davantage d'avenir que les sélectionneurs eux-même qui se font remplacer tous les 4 ans en moyenne. De quoi, peut-être, expliquer ce qui se passe dans notre sélection tricolore ces derniers mois...

Et pour me faire mentir sur cette dernière phrase, Walcott inscrit ce soir un coup du chapeau face aux Croates et un français presqu'aussi prometteur comme l'élégant Gourcuff, fait une très belle prestation au Stade De France. Des gars à suivre !

F1 : Massa vs. Hamilton
Räikkönen (notez bien les trémas) dans les choux, la saison se jouera probablement entre le super-héro britannique Lewis Hamilton et le très brésilien Felipe Massa de chez Ferrari. Le GP de Spa a failli donner un bel avantage au pilote de la McLaren, mais les aléas de la course (et des décisions arbitrales d'après le sport) ont redonné à Massa une nouvelle chance de conserver le titre à la Scuderia. A suivre dès ce week-end à Monza.

Un peu plus en retrait, mais déjà très prometteur, Sebastian Vettel montre tout le talent d'un futur champion. Et si Loren me signalait la chose dans un dernier commentaire où je semblais à la recherche du nouveau Schumacher, je concède volontiers que si l'autre Sébastien (Bourdais) a été éclipsé de la sorte, c'est certainement que l'allemand de chez Toro Rosso (et futur Red Bulliste) est exceptionnel. Et il l'a prouvé au résultat en Belgique, alors que le coéquipier rival Bourdais avait enfin décidé de se sortir les doigts...

WRC : Miracle en Nouvelle-Zélande
La compèt' automobile ce n'est pas que la F1, rappelez vous donc ça.
Et quand il n'écrase pas la concurrence en rallye, Sébastien Loeb a la réussite avec lui ! Troisième avant la dernière étape du rallye de Nouvelle-Zélande, quatrième à trois spéciales du terme, le Strasbourgeois a accéléré, mis la pression et profité d'une erreur de Latvala et d'une crevaison d'Hirvonen pour remporter le rallye. Avec Sordo 2e, Citroën et Loeb confortent leur première place au classement. Décidément Seb, t'es le plus grand !

Cyclo-dopage : Retour d'Armstrong
Si la nouvelle du retour de Lance Armstrong fait l'effet d'une bombe aujourd'hui, elle ne m'étonne qu'à moitié. L'américain fortement contesté en France (soupçon de dopage, jalousie nationale, etc.) a confirmé mardi soir sur son site Internet qu'il sortait de sa retraite: "Je suis heureux d'annoncer, après en avoir parlé avec mes proches, que j'ai décidé de retourner au cyclisme professionnel", a-t-il expliqué dans le but de sensibiliser l'opinion publique au fléau du cancer. L'objectif du septuple vainqueur du Tour de France serait de remporter pour la huitième fois la Grande Boucle. Ca sent quand même le besoin de pognon tout ça, mais quoi qu'il en soit, l'effort a fournir sera quasiment inédit. Mais rien d'impossible pour lui, l'homme revenu du cancer et septuble vainqueur du rendez-vous que depuis je qualifie de celui "des dopés". Sorry Lance !

Et oui, finis les tons à l'eau de rose. Ca attaque frontalement, et la prochaine fois ce ne sera pas moins le cas.

Ciao
MfS