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dimanche 1 mars 2009

Leçon d'économie française

Encore un de ses messages qui circule par mail et que j'ai reçu il y a seulement quelques jours...

La démonstration par l'exemple aide en générale à la majorité à confirmer qu'elle a compris ou peut-être pour certains à commencer à réaliser la réalité d'une situation plus générale. Un exemple remarquable, je crois, se cache dans le texte ci-dessous que je copie-colle comme il m'est arrivé et que je trouve absolument convaincant sur la situation du pays.

"Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple. Mais beaucoup pourtant ne le saisissent toujours pas. Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en des termes simples que tout le monde peut comprendre.

Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros. (Normalement, cela ferait 10 euros par personne).
Mais nos dix amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu en France, ce qui donna à peu près ceci :
- Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
- Le cinquième paierait 1 euro
- Le sixième paierait 3 euros
- Le septième paierait 7 euros
- Le huitième paierait 12 euros
- Le neuvième paierait 18 euros
- Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 euros.

Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier les plaça devant un dilemme :« Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale. Vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros. »

Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants), allaient diviser les 20 euros de remise de façon équitable ?

Ils réalisèrent que 20 euros divisés par 6 faisaient 3,33 euros. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière. Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre, il fit donc les calculs. Ce qui donna à peu près ceci :
- Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (un pauvre de plus ?)
- Le 6ème paya 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
- Le 7ème paya 5euros au lieu de 7 (28% de réduction)
- Le 8ème paya 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
- Le 9ème paya 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
- Le 10ème paya 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)

Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie : « J'ai seulement eu 1 euro sur les 20 euros de remise », dit le 6ème, il désigna le 10ème « lui, il a eu 9 euros ». « Ouais ! dit le 5 ème, j'ai seulement eu 1 euro d'économie » «C'est vrai ! » s'exclama le 7ème, « pourquoi aurait- il reçu 9 euros alors que je n'en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »« Attendez une minute » cria le 1er homme, « nous quatre n'avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres ».

Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent. La nuit suivante le 10ème homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s'assirent et burent leur bière sans lui. Mais quant vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d'important : ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !

Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition français. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction des taxes. Taxez les plus fort, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger...

Pour ceux qui ont compris, aucune explication n'est nécessaire. Pour ceux qui n'ont pas compris, aucune explication n'est possible.

Signé : David R. Kamerschen, Ph. D. Professeur d'économie."

Est-ce que tout ça aidera à comprendre les excès dans lesquels la France s'est lancé sous couvert de justice sociale ou pire d'humanisme ? Pas sûr. En tout cas, j'espère que certains comprendront d'où viennent ces relants d'irresponsabilité qui balayent le pays et pourquoi notre économie n'a presque plus de ressort. Peut-être.

Ciao
MfS

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je voudrais simplement faire remarquer que si faute d’argent seul le dernier (cad le plus riche) allait boire même seulement un minimum de 5 verres (déjà pas mal par rapport au taux d’alcool attention sarko veille) il dépenserait la même somme qu’avec ses amis (sauf que tout seul au bar : vive l’ennui !) mais aussi ça signifie moins de bénéfices pour le commerçant (seulement 50 euros au lieu des 100) donc dans notre société nous avons besoin de tout le monde en suivant cet exemple.

Michel S. a dit…

Je trouve que tu ne vas pas au bout de la problèmatique. Moins de recettes pour le commerçant, c'est aussi moins de taxes dans les caisses de l'Etat dans la parabole du Dr. Kamerschen.

Or, vivre avec moins d'Etat est une alternative qu'il faudra bien envisager faute de ce même Etat en déficit dramatique depuis 30 ans.
Sauf si on ne considère que notre bonheur égoïste de l'instant et qu'on s'en fiche d'avoir des retraites correctes ou le moindre service social pour les générations suvantes.

Ce qui est vrai dans ce cas, l'est dans tous les scénarios si l'équilibre de départ ne reste pas raisonnable.
Et pour combler le déficit ou pour maintenir le train gargantuesque de l'Etat, il faudra bien que quelqu'un fasse des efforts. Si plus personne ne peut/ne veut les faire, c'est la fin inéluctable du système.

Probablement celle qui attend la France.

Anonyme a dit…

je suis d'accord sur le principe mais je trouve désolé de le dire "un peu facile de parler d'excés dans lequel la france s'est lancé sous couvert de justice sociale ou pire d'humanisme" la france n'est pas le seul pays ou la différence de taxation entre les "pauvres et riches" est inégale par rapport au richesses et le coté égoïste je le vois plutôt du coté des riches (vraiment des très riches!) et il est interéssant de de lire l'analyse de certains sur la fable David R. Kamerschen ou alors de faire circuler aussi les erreurs de cette fable (impots directs ou indirects qu'en est il de la TVA...) difficile de tout mettre dans un commentaire. Mais c'est un débat sans fin lol ref: http://www.majorblog.net/2007/11/14/la-fiscalite-autour-dune-biere/

Unknown a dit…

La morale de l'histoire est tout à fait vraie.
Mais j'ai un bémol qui est le suivant :

La conclusion de cette histoire relève de ce que j'appelle la logique du "pansement". Ce que je veux dire par là c'est qu'on se contente d'observer la situation à un instant T et d'y chercher une solution sans perspective à long terme.

En effet, si on décrit la situation de l'histoire à l'instant T, il y a des pauvres, des modestes, des confortables et des riches. Le problème c'est que si on fait trop chier les riches, ils se cassent et du coup ça fait une grosse perte d'argent pour les impôts.

Je placerais le problème en amont. Pourquoi y a-t-il des pauvres dans cette histoire ? Ceci est-il normal ? Ceci est-il souhaitable ? Le fond du problème n'est-il pas celui-là ? Si au lieu d'avoir des très pauvres d'un côté et des très riches de l'autre, on n'aurait que des modestes et des confortables, qu'ils soient 2 ou 10 amis à se réunir, ils pourraient tous payer leur binouze à 10 euros sans problème. Je pense que c'est cela qu'il faut viser pour une société équilibrée.

Donc on a deux points de vue (qui peuvent entrer en conflit sur certains aspects) :
- il ne faut pas trop faire chier les riches
- il faut une société sans "très pauvres" et sans "très riches"

Personnellement je suis pour une limitation des revenus.
Les impôts servent biensur à payer les services publics, mais il sont aussi une forme de limitation des revenus : si on gagne vraiment beaucoup, on paie vraiment beaucoup d'impôts, donc à quoi bon viser de très hauts revenus. Moins de hauts revenus -> plus d'argent disponible pour créer de l'emploi -> Moins de pauvres

Enfin, pour terminer sur un coup de gueule, s'il y a des gens qui sont prêts à quitter leur pays et leurs attaches juste pour pouvoir acheter 3 voitures de luxe par mois au lieu d'une seule, et bien qu'ils s'en aillent. On se débrouillera sans eux.

PS : sur le site http://davidk.myweb.uga.edu/ de ce Monsieur on peut lire : "Contrary to Internet folklore, Dr. Kamerschen is NOT the author of "Tax Cuts: A Simple Lesson in Economics" or “Bar Stool Economics” or anything similar to that. Additionally, he does NOT know who wrote it and he has no opinion on its merits."

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