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mardi 24 février 2009

Le cas des Antilles françaises

J'aurai préféré écrire un petit texte sur une belle victoire lyonnaise sur le Barça, mais comme j'en doute un peu, je me rabats sur un sujet de discussion qui s'est imposé par les médias...

Il faut prendre toutes ses distances avec toutes les niaiseries qui peuvent parfois circuler sur le web, mais quand les messages vont à contre-sens de l'avis général que relayent des médias qui frisent quand même souvent démagogie et subversivité en France, il est intéressant de prendre en compte. Bien sûr il faut savoir garder ses distances, ce que je préconise à la lecture du texte suivant qui m 'est arrivé ce soir et qui traite plus spécifiquement du cas Guadeloupéen.

Cela dit il est intéressant d'entendre un autre son de cloche, qui corrobore beaucoup de choses qu'on subodore quand on connaît un peu la situation locale.
Let's see and think bout it.


« Petit coup de gueule contre la désinformation des médias en métropole.
Sous le couvert de la vie chère et autres, voici le slogan scandé pas les manifestants antillais :




LA GWADELOUP EST A NOU,
LA GWADELOUP EST PA TA YO (...) !!!!


Petite traduction : "la Guadeloupe est à nous, la Guadeloupe n'est pas à vous" ; pas besoin d'explications pour savoir qui sont le "nous" et qui sont le "vous" et pour comprendre le climat de tension.
Il faudrait aussi arrêter de « victimiser » les manifestants qui sont tout de même à l’origine de la grève et les instigateurs des violences (coup de feu, passage à tabacs, intimidations, racisme). L' Etat de la société Guadeloupéenne est le fait des Guadeloupéens, pas des métropolitains qui, pour leur grande majorité, ne sont que de passage.


Pour votre simple information, voici quelques élements de fait, que se cache bien de vous dire les syndicalistes Guadeloupéens.
- En Guadeloupe, les entrepreneurs ont droit à la Défiscalisation : - 35 % de tout ce qu'ils achètent pour le compte d'une société. Ces 35 % sont payés par l' Etat, donc vos impôts.
- En Guadeloupe, vous avez possibilté de contracter un crédit si vous êtes RMIste.
- Le parc automobile est l'un des plus récent de France. La concession BMW de Guadeloupe a été en 2006 la 1° en Europe pour le nombre de voitures vendues. Les vendeurs ont été reçus à Munich pour être récompensés. Pour information, la BMW la moins chère vaut près de 27 000 euros. Avez-vous une voiture de ce prix là ?
- Les routes sont en meilleur état qu'on peut penser en Guadeloupe, mais le nombre considérable de gros pick-ups et autres 4X4 à 35 000 euros laissent à penser le contraire.
- Les syndicalistes clament haut et fort que la Guadeloupe est sinistrée par le chômage, mais si les entrepreneurs Guadeloupéennes commençaient à déclarer leurs employés et payer ainsi les charges salariales, les chiffres du chômage baisseraient considérablement. Il y a du travail en Guadeloupe mais la plupart sont enregistrés comme chômeurs ou RMIstes et « jobbent » à côté.
- La Guadeloupe est sale par le fait des Guadeloupéens. La Pâques est la plus importante fête de l'année. Toute la Guadeloupe se retrouve pendant 3 à 4 jours sur toutes les plages de l' île. Résultat: des semaines pour les nettoyer. Sont laissés sur le sable ou même dans l'eau : gamelles, vieux frigos, sacs poubelles, vieux canapés, télés, tables, etc.
- Les constructions illicites sont légions en Guadeloupe. Pas de cadastre, donc pas d' impôt foncier ... malins, les gars !

- En ce moment , il n'y a plus aucune revendication sociale ou salariale, les slogans sont orientés sur la lutte des noirs contre les blancs. Allez donc sur
Dailymotion, tapez « elie domota » dans la barre de recherche et écoutez les menaces de mort qu'il profèrent à la télé contre ceux qui s' opposeraient à ses camarades syndicalites.
- La plupart des syndicalistes qui mènent le mouvement et les actions "coup de poing" sont fonctionnaires d' Etat et/ou territoriaux. Ils bloquent une économie certes fragile car insulaire, mais ils ne risquent nullement de perdre leur propre emploi. Ils revendiquent une hausse du pouvoir d' achat; leur méthode : asphixier l'économie de l'île pour contraindre les intervenants à céder. Ca laisse rêveur quant à leur vision de la vie...
Pour avoir plus d' argent, détruire son outil de travail... qu'est-ce qu'ils sont drôles !
- Ces mêmes syndicalistes, qui menacent les gérants de stations services pour les faire fermer, se présentent aux stations réquisitionnées pour avoir de l'essence car leur emploi leur permet de percevoir de l'essence.
- Lors des mouvements de décembre 2008 relatifs au prix de l'essence, les barragistes refusaient de laisser passer les infirmières métroplitaines qui se rendaient à leur hôpital. En revanche, ils laissaient passer le président de la société "Miss Guadeloupe Conquest", car il devait se rendre à une émission à deux balles sur Canal 10 (chaîne locale). Le pire dans tout cela c'est qu'il s'est vanté d'avoir pu passer tous les barrages juste par le fait qu'il dirige un comité de Miss guadeloupéennes... C'est sûr qu'entre la santé de leur « peuple » et les courbes de leurs « Miss », le choix est vite fait.
- La Guadeloupe est le 2° département le plus criminogène de France (tous départements confondus). Pour savoir qui commet les viols, meurtres, et autres crimes, ne cherchez pas, ce sont des Guadeloupéens pas les « blancs ».
- Sur 35 communes gérées toutes par des Guadeloupéens, sans intervention des "méchants blancs", près d'une trentaine sont sous tutelle de la cours de comptes en raison des déficites abyssaux. Pour exemple, la commune de POINTE NOIRE (7500 hbts) a eu, à sa plus belle époque, près de 350 employés communaux tous services confondus. Je vous laisse imaginer ce qu'il devait en être pour les communes de 25 000 ou 40 000 hbts.
- A DESHAIES, il existe un individu qui depuis 2007 est salarié à ne rien faire car étant chauffeur de camion-poubelle pour la commune, et cette fonction n'existant plus car reprise par une boîte privée, il a été mis près de deux ans à lui retrouver une nouvelle fonction communale.


- Le collectif s' appelle « Lyannaj Font Profytasion ». Pour une fois ils ont bien choisi leurs mots , car la « profitation » ils connaissent ça sur le bout des doigts. »



Ce n'est pas toujours socialement ni politiquement correct, il faut le reconnaître, mais si seulement la moitié des affirmations qui se sont succédées sont vraies, c'en est déjà trop.

A vrai dire, ce conflit ressemble davantage à une recherche d'autonomie et une crise sociale et identitaire, qu'à des problèmes économiques insulaires (même s'il en existe). La population locale rebondit surtout sur la faiblesse d'un Etat amené à distribuer de l'argent (qu'il n'a pas, en réalité) pour calmer les gens (et les profiteurs), plutôt qu'il aurait de montrer la voie de l'effort vital pourtant nécessaire.

Un reflexe de survie serait à mon avis d'aborder le sujet de face : les Antilles françaises n'apportent quasiment plus rien à la République. Elles reçoivent des millions et des millions, ce qui déséquilibre notoirement l'économie de la Région - et engendre des trafics et des tensions qui sont des cercles vicieux infernaux.

Le sujet à mettre sur la table est donc : l'Indépendance (sujet forcément douloureux) - ou au moins une Autonomie accrûe, contre des efforts de réindustrialisation, de développement de l'agriculture locale, de suppression des monopoles ridicules, de réduction de la voilure de l'Etat, etc.

Mais nous pouvons douter que les fiers français adhérent, pour preuve : 8 sur 10 soutiendraient ce conflit. Tout ça, pour le bonne santé de notre déficit galopant et la chute inéxorable des services d'Etat sous quelques années...

Ciao
MfS

1 commentaire:

Laurent.H a dit…

Malheureusement c'est pas nouveau, déjà en 2002 :

La Martinique et la
Guadeloupe sont également boudées par les agents de voyage à cause d'un problème d'accueil et
de la mauvaise image véhiculée par les mouvements sociaux.

www.comitedentreprise.com/modules/news/article-pdf-491.html

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