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mardi 13 janvier 2009

Les limites du slogan

Le retour de la politique sur le blog, directe, engagée, parfois à contre-pied, voire dans la dérision, mais pas vraiment unipartisane.

« Travailler plus pour gagner plus » est une des formules marquantes mises en avant par l’actuel Président de la République alors candidat. Cette petite épiphore se base sur une logique naturelle très cultivée par les valeurs judéo-chrétiennes, qui consiste à récolter davantage de ce qu’on a semé et labouré en plus.

Dans le contexte politique de l’époque, ce slogan consistait à s’opposer au schéma des « 35 heures » mis en place par la gauche, qui porte à peu près le message contraire : « Travailler moins (pour gagner autant) ». Cette réforme de la Réduction du temps de travail (RTT) menée entre 2000 et 2001 était anachronique et illogique à l’heure de la Mondialisation accélérante, d’ailleurs aucune autre nation ne s’y est trompée, parce que faire porter sur l’Etat donc les générations futures le confort des générations actuelles est une erreur lorsqu’on a une dette et une compétitivité déjà grevées par ailleurs.

Il fallait donc contre-balancer l’erreur historique par une démarche simple et lisible et c’est donc l’accroche « Travailler plus pour gagner plus » qui a rassemblé les suffrages. Il avait surtout l’avantage de ne pas démonter complètement les « avantages » des « 35 heures » en les utilisant comme levier pour la majoration des heures supplémentaires, sans non plus démanteler le dispositif des jours de « RTT ». Bref, du gagnant-gagnant, mais s’appuyant sur un passé bancal.

Au delà de cette 1ère problématique, le risque s’inscrit aussi dans le combat politique acharné d’une gauche et d'une opposition critiques, qui s’attaquent à ces limites et n’hésitent pas non plus à affronter la logique en tant que telle en discréditant l’idée que porte le slogan. L’opposition parlementaire se retourne d’une certaine manière contre les valeurs de la logique et de l’histoire.

Enfin, une autre limite du slogan est contenue dans celui-ci : On ne peut gagner plus, que si on parvient effectivement à travailler plus. Or, actuellement sans croissance, les entreprises ne travaillent pas plus.

Une affiche qui interpelle, et qui semble dater plus qu'elle en a l'air...

L’histoire nous montrera ce que l’opposition en quête de pouvoir national osera proposer, et il est possible qu’elle ait tendance à réagir en appuyant sa stratégie sur des principes illogiques et non naturels, peut-être en rétablissant de ces dispositifs douteux qui malgré l’échec collectif restent ancrés comme positifs chez beaucoup de concitoyens.

En somme, si la majorité parlementaire d’aujourd’hui a pris des risques, elle n’a peut-être pas mesuré l’ampleur de ceux-ci dans une société où la presse sur-médiatise les idées simples et ne relaye plus les explications détaillées et les valeurs de nos nations noyées dans la Mondialisation. Que les nouvelles générations d’hommes politiques en tirent les leçons idoines.

Comprenez pourquoi je n’aime pas trop ce type de slogans réducteurs, mais que j’aime mieux les explications basées sur des valeurs et la vertu (voir la devise du moment).

Pour finir, comme le veut la formule des donneurs de leçons ;-) : A bon entendeur…

Ciao
MfS

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je pense que l'idée des 35h qui allait à l'encontre de toute les pensées soit disant saines et rationnelles était un premier pas certes maladroit et sans doute pour des raisons plus égoistes vers des choix qui nous attendent irrémédiablement. - en effet que cherchons nous réellement à faire ici bas en continuant à nous agiter frénétiquement pour presque rien ou du moins sans autre but que de s'arroger un confort ou une assurance pour le futur (en oubliant la 3 ème voire mème déjà la 2 ème génération à suivre ?
Il serait temps de se poser les bonnes questions et malgré la crise - l'intelligentsia continue à ne rechercher uniquement des solutions court termiste pour essayer de maintenir des idées et un monde condamnés à changer. Plus on continuera à vivre comme des cons et plus on limitera notre capacité à évoluer.
Il faut lancer un appel aux visionnaires et éviter d'avoir peur de l'inconnu pour accélérer le changement. Michel- je te sens assez visionnaire... et suis sur que tu sauras te pencher sur la question.Le paradis comme l'enfer sont tous deux encore à notre portée. Gardons espoir. A+
Lorenzon

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