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dimanche 20 juillet 2008

Arbitrage et universalité

Je ne voulais pas écrire une lettre à ‘Michel’, mais ça m’a un peu démangé… Tant bien que mal, je suis resté dans un formaliste de rigueur pour un sujet aussi sérieux pour le sport que pas important pour moi au quotidien.

J’ai déjà eu l’occasion de signaler que j’avais vu un arbitrage plutôt honnête récemment dans le football, et que les fanatismes ont malheureusement parfois tenté de viser (voire de lyncher) d’une certaine manière. Heureusement, j’ai noté que la plupart des spécialistes sont revenus sur ce point, pour indiquer que l’Euro notamment avait été plutôt pas mauvais sur cet aspect, et que c’était même une bonne réussite (par ex. dans « 100% Euro » sur M6 suite à la finale, le 30/06 dernier).

C’était important de le souligner, cela dit, ça ne veut pas dire que tout va bien et qu’il ne faut rien changer.

Platini et l’universalité
Sur la route des Jeux Olympiques, de la sacro-sainte Universalité, et à la suite de cet Euro austro-suisse, cette fameuse notion d’Universalité raisonne avec les réflexions sur l’évolution de l’arbitrage. Et là, je me trouve encore en opposition assez complète avec Michel Platini, qui forcément était une idole quand il portait le maillot bleu et son numéro 10, mais dont le changement de costume pour celui de président de l’UEFA ne me réjouit peut-être pas tant que ça.

De quoi parle-t-on ?
Alors que la plupart des amateurs de football s’accordent à dire que les matchs de hauts niveaux nécessitent de la vidéo, tant les enjeux sportifs et économiques sont devenus importants, le président de l’UEFA et quelques autres défendent l’alternative d’avoir des arbitres de surface de réparation, en plus de ceux qui officient déjà sur le terrain et le long des lignes, et du 4e aribitre remplaçant qui agite les panneaux du temps supplémentaires (en professionel). On parle donc d’ajouter 2 arbitres (pour 22 joueurs, les remplaçants et le staff) plutôt que de caméras bien placées ; mais il faut dire que sur cette option plusieurs hypothèses existent (caméras de télévision plus ou moins classiques, caméras seulement sur les lignes comme au rugby avec arbitre vidéo, caméras seulement sur buts litigieux, etc.).
Et Platini et sa bande prennent ce contre-pied en particulier sous ce prétexte d’universalité, que je trouve personnellement très maladroit.

Universalité - mon oeil !
En fait, je crois qu’on rêve. Si on croit qu’on peut mettre 5 arbitres sur tous les terrains du monde, et pour moi c’est ce que signifie ce fameux principe, on rêve complètement. J’ai joué à peu près 17 ans en club, dans un district et une ligue relativement bien fournis, et je connais un arbitre dans la ligue Picarde qui a complété un peu ma vision du football amateur. Et croire qu’on arrivera à passer de 0,5 à 1 arbitre par rencontre sénior amateure à 5 sous prétexte d’universalité est un doux rêve d’idéaliste, excusez-moi monsieur Platini. Et même si on continue à piocher dans les bénévoles (qui ne courent pas les rues à ma connaissance) croit-on vraiment qu’on va améliorer « la justice » sur les terrains ? Le 4e arbitre n'existe déjà que chez les footballeurs professionnels.
Michel, si je peux me permettre, il me semble que tu as trop d’expérience pour te fourvoyer ainsi !

Si la vidéo a des inconvénients (interruption du match, installation à homologuer, etc.), elle a l’avantage de la modernité, de l’expérience concluante faite dans le rugby, et d’être finalement déjà en place si on considère les matchs de niveaux internationaux (équipes nationales, coupes d’Europe). A-t-on besoin de plus ?
Libre à toutes les équipes et tous les joueurs d’atteindre le niveau international, non ?

Faux-débat ?
Si, quelles que soient les solutions spécifiques, les approches basées sur la vidéo ne sont certainement pas ouvertes à tout le public aujourd’hui, je ne crois pas plus dans cette solution un peu artisanale de mettre 2 arbitres de plus sur un terrain de foot. C’est donc pour moi un faux débat, il y a bien un football à 2 vitesses. Et pour être franc, je pense qu’il y a 3 ou 4 échelons différents et que l’arbitrage sur les petits terrains de la brousse africaine ne sera certainement pas de sitôt équivalent à celui du stade Joseph Aubertin de l’US Alsting, qui sera lui même incomparable à celui de St Symphorien à Metz, ou pire encore celui de Manchester United. Et les enjeux ne sont de toute façon pas les mêmes, et ne le seront jamais.
Il me semble donc qu’on est dans un faux débat, qui s’appuie sur un mauvais raisonnement. Ou alors, je n’ai pas compris le sujet et je suis ouvert à tout nouvel éclairage.

Petit football, grande discipline
Quoi qu’il en soit, ça reste du football et ça n’est que du football. Et parfois, j’ai envie de le souligner quand je vois ces fanatiques du PSG, de l’OM ou ailleurs, s’exciter comme des malades, envers l’arbitrage ou leur club (le comble du pathétisme), alors que ça n’en vaut pas la chandelle. Surtout pour le PSG. Mais à peine plus pour l’OM.
En définitive, l’arbitre a toujours le dernier mot. Il existe des recours techniques (ex. procédure de la faute technique), mais sur le terrain et dans le feu de l’action, il représente l’autorité que tout le stade doit respecter.
Et la campagne publicitaire actuelle, quoi qu’un peu difficilement accessible pour le pleu-pleu de base, a le mérite de mettre les points sur les i.

Promis, maintenant on fait une pause sportive.

Ciao
MfS

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