Dérèglement climatique

Il y a le temps qui passe à qui je consacre pas mal de posts à ma manière, et puis il y a le temps qui fait. Aujourd'hui parlons de ce dernier, un peu au-delà que dans les discussions de taxis,...

L'autre jour, dans la photo du moment, je montrais un ciel nuageux au-dessus de l'Oise, et il faut dire que c'est le temps moyen actuel depuis le début de l'été. Il pleut de temps en temps, avec parfois même quelques orages, mais le vent assez fréquent et la pression atmosphérique trop basse auront continuellement empêcher le soleil de regner plus de 6 heures d'affilée par ici.
Difficile dans ces conditions de jouir pleinement de la belle saison.

Le problème est que ça n'est pas nouveau et que mes observations sur les dix dernières années me laissent penser que les très beaux jours de Juillet et Août semblent devoir être laissés aux oubliettes. Sur la moitié Nord de la France, qui, quoiqu'on dise, a globalement un temps équivalent (certes plus océanique dans l'Ouest et vaguement un peu continental à l'Est) dans l'année en termes de couverture nuageuse et de précipitations, l'été n'est plus vraiment chaud et ensoleillé. Il est plutôt légèrement doux en moyenne (20°C) et couvert, et les pluies deviennent fréquentes. Compte tenu de la migration méridionnale de l'anti-cyclone des Açores, les orages sont également plus rares. Il demeure quelques pointes de chaleur (et elles sont intenses) mais on ne peut plus y parler d'été chaud, sec et ensoleillé.

Les beaux mois sont devenus difficiles à définir, mais ma constatation est qu'au cours du printemps et au début de l'automne, fréquentes sont les semaines superbes, dont les températures n'ont rien à envier aux étés traditionnels, et où le soleil se donne vigoureusement. Cette année le mois d'avril était pas mal. L'an dernier c'était le mois de mai. Et il y a et aura sûrement 2 à 3 bonnes semaines entre début septembre et la mi-octobre.

J'arrêterai là mes prévisions à la Madame Soleil, toujours est-il qu'au-delà de la rigueur disparue des hivers (finis les bonhommes de neige des enfants), l'été a lui-aussi entrepris sa mutation. Le printemps et l'automne deviennent progressivement ces saisons intermédiaires et assez imprévisibles.

Il nous reste plus à nous Européens occidentaux proches des côtes atlantiques à nous exiler dans les lagons encore peu touchés par le dérèglement climatique, qui devient difficile à nier par ici.
Sauf que voyager devient - et de plus en plus sera - aussi un privilège coûteux, en plus de la corvée sécuritaire qu'il nécessite déjà.

De bonnes vacances à tous, malgré ça. De toute façon, il restera les étés exceptionnels hors tendances et les "lastminutes à prix cassés" pour trouver de belles opportunités. Il reste de l'espoir.

Ciao
MfS