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jeudi 4 septembre 2008

Ecole 2008

Et un autre article sur l'école, un ! Pas moins direct que les précédents, il invoque le sursaut français nécessaire dans les périodes troubles...

La rentrée est passée avec son lot de polémiques (4 jours, nouveaux programmes, etc.) et de satisfactions (si on écoute le ministre Darcos pas toujours suivi par le corps "en saignant", pour reprendre un écrit de mon ancien prof de Sup, Alain Schauber).

L'anglais en France
Les discussions se poursuivent sur un sujet qui ne me laisse pas indifférent : les bonnes connaissance et pratique de la langue anglaise. Et là, il ne faut pas passer par 4 chemins : le niveau moyen des élèves qui sortent du lycée français est lamentable et celui des jeunes gens qui sortent de l'enseignement supérieur est souvent faiblard par rapport à nos voisins européens. Mon expérience me montre que les managers et recruteurs ont beaucoup sous-estimé la chose en raison de leur propre niveau. Les choses ont vaguement évolué ces dernières années, mais il était temps d'affronter le problème. Et au moins pour ça on peut saluer l'initiative du Ministre.

Anglais, langue internationale
Sous-estimé par le milieu scolaire - en lui attribuant des coefficients insignifiants - et de fait par les élèves -pour qui une sale note ne représentait pas un échec mais une espèce de choix stratégique (on peut en rire ou en pleurer)-, le fait est que la confrontation au quotidien dans les entreprises nous ramène à la réalité. Le français a souvent besoin de traduction, d'effort de la part de ses interlocuteurs étrangers pour se faire comprendre.
Et soyons francs avec nous-mêmes : le français ne sera jamais la langue mondiale, tout au mieux il se maintiendra dans les 15 premières langues de la planète, mais ne sera ni significatif en Amérique (hors Québec), ni du tout en Asie (plus de la moitié de la population mondiale). Les milieux d'affaires, financiers, industriels, et de plus en plus le milieu artistique ont choisi l'anglais, qui sera la langue internationale (Wikipedia comprend 3x plus d'articles en anglais qu'en allemand, qui devance le français !). A moins que ce soit le mandarin, mais je crois que l'anglais restera plus simple pour les français. Faisons donc le bon choix stratégique !

Il faut donc souhaiter que tout en apprenant le vocabulaire et les règles dès le plus jeune âge, les jeunes français intègrent la culture de la langue et aillent aussi s'exporter dans les pays anglophones pour apprendre davantage et mieux la langue de Shakespeare. Ce qui nous amène aux bases de l'école, bien fragiles si on se souvient de la preuve que j'ai produite il y a quelques jours (ici).

Les forces et faiblesses du système français
Je suis convaincu que la force de l'école française résidait dans l'approche analytique de l'étude de la grammaire et l'intégration forte des règles et exceptions du français dès l'école primaire. D'ailleurs les mathématiques et sciences étaient également enseignées de la sorte dans les classes supérieures. Ceci a été décrié au travers des années sous prétexte que ce n'était pas moderne ou que cela ne marchait pas, alors que je prétends que ce qui s'est dégradé c'est davantage le climat de l'école (élèves entre eux, élèves-professeurs, parents-élèves, parents-professeurs) que le contenu des cours. L'apprentissage de la grammaire, de l'orthographe et des conjugaisons dans tous les temps, celui des mathématiques et des sciences a ainsi formé l'esprit de nombreuses générations et devrait pouvoir le faire à l'avenir. Sous réserve bien entendu qu'on restaure à l'école le respect du professeur, des cours et de l'institution, et qu'on modernise méthodes et contexte (ici).

Actions !
Pour ça, il faudra essentiellement opérer 3 efforts :
1) En travaillant en urgence sur l'environnement et le climat à l'école, en restaurant quelques bonnes vieilles recettes d'intégration sociale (uniforme, discipline, sanction des parents si nécessaire, etc.)
2) En redonnant une dignité au corps enseignant, en le sélectionnant et en le rémunérant en fonction de ses performances et de ses efforts
3) En dissolvant l'esprit "syndicalo-fonctionnariste" et "étatico-dogmatique" qui s'y est installé depuis 68, en expliquant franchement que l'éducation n'est pas simplement un service public, mais c'est un enjeu majeur de transmissions de valeurs, de connaissances et de culture.

L'enjeu, je crois, c'est en définitive l'économie et le niveau de vie du pays et de l'Europe de demain. De quoi s'y intéresser sérieusement dans un "monde global" impitoyable qui n'attend pas les traînards et les indécis. Et ça il faudra s'y faire.

Allez, une petite surprise pour clore ce dossier :



Ciao
MfS

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