La devise du moment s'applique à tout : un peu à la situation générale du monde, comme à tout projet individuel. On pourrait dire que c'est le corollaire de "Gouverner, c'est prévoir" et "Mieux vaut prévenir que guérir".
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Il s'avère que l'élection américaine, dont les votes sont en cours à l'heure où je publie ces mots, a beaucoup utilisé ces termes de subjectivité, comme "Espérer" en les faisant rimer avec "voter" et "Barack Obama", ou "pire" en l'associant à une lettre : W.
Les raccourcis sont donc faciles, comme les troupeaux de moutons qui s'assemblent et qui affluent vers la falaise. Et nous, français, qui n'apprécions pas l'immixtion des autres dans nos affaires, sommes toujours les premiers à donner leçon à ceux-là même...
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Je ne veux pourtant pas entacher les belles victoires prévisibles de mauvais augure, mais si l'espoir fait (sur)vivre, c'est aussi un emprunt fait au bonheur. Et le risque de la déception au-delà des frontières US est réel, je crois, tant il faut comprendre que le programme des candidats américains est léger, et celui du sénateur de l'Illinois a été particulièrement vide, et qu'à l'application il ne sera ni ultra-humaniste ni même socialiste. L'intérêt des Etats-Unis aujourd'hui est d'abord de régler ses problèmes financiers et économiques et peut-être d'engager une politique intérieure sociale (i.e. les réformes qui se cachent derrière le slogan "Change"), et ça n'engage en rien que l'Europe ou la France en sorte gagnante. Ce sera peut-être même le contraire.
L'espoir existe quand même du point de vue des relations diplomatiques internationales, qui sembleraient pouvoir s'apaiser, mais les Etats-Unis restent un pays empêtré en guerre, qui aura les soucis de s'en sortir la tête haute et de rester autant que possible un hyper leader mondial. Et là encore, la France n'est pas forcément un allié stratégique.
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Good luck !
Ciao
MfS
2 commentaires:
Quel que soit le nouveau president, il faudra se rendre a l'evidence que le geant n'est plus. Je ne vois pas comment un pays a ce point endetté dont le principal creancier est la Chine , enlisé dans des conflits foireux, sans perspective reelle de changement politique pourrait continuer a faire figure d'epouvantail autrement que dans le sport.
L....ic
Finalement ce qui fait la force des USA, ce sont les individus qui la composent, leur capacite a creer, leur dynamisme indissociable du vecteur de liberte qui est donné a l'entreprenariat motivé par le concept du marche ou crève induit par l'absence de soutien social et le fait que l'on ne montre pas son voisin du doigt s'il essuie un echec- non ce voisin on l'ignore et ce aussi longtemps que l'on n' en a pas besoin.
Et j'imagine que le gout de la poussiere qu'ils bouffent plus souvent que nous leur permet de se relever plus fort et cette liberte de nourrir des reves plus fous- en somme un savant dosage qui a permis aux USA de venir de nulle part aussi rapidement.Lo.zon
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