ONCE UPON A TIME
A BLOG OF...
... BUSINESS & HOBBIES, POETRY & SPORTS,
... LIFE & GENERAL OPINION

vendredi 20 juin 2008

Différences culturelles : F-D-US (2/2)

Le 100e article de 2008 fait suite au dernier de 2007 sur ce blog. Comme quoi les cultures ne sont pas toujours les derniers des sujets...

En complément de ce que j'écrivais il y a 6 mois, voilà ci-après encore quelques vérités imagées, qui ne sont que les miennes, et que j'ai pu drainées au fil du temps sur les caractères français, allemand et américain. Mon expérience personnelle est essentiellement professionelle, quoique connotée de ce que je vois, je lis et j'entends de ci de là.

Dans le domaine industriel, une formation récente à laquelle j'ai participé montrait que les constructeurs français avaient souvent des exigences que l'on peut qualifier de "juste nécessaires", que les homologues américains, dans leur grand soucis de ne prendre aucun risque, avaient des exigences exagéremment hautes devant les contraintes techniques, et que les allemands étaient finalement plus ou moins entre les deux. Ce qui était intéressant ensuite, c'était d'entendre l'animatrice expliquer que les solutions de la Dacia Logan ne plaisaient pas à BMW, pas parce qu'elles ne répondaient pas au cahier des charges, mais plus pour une question de "classe" ou de "standing".

Cette petite expérience est assez symbolique des écarts culturels que vivent ceux qui sont confrontés aux 3 nations, et que nous, français, avons parfois un peu de mal à voir, tant nous ne sommes pas/plus tournés vers l'écoute et le respect d'autrui.

En effet, les américains ont une assez grande peur du risque physique ou non, de toucher l'autre dans tous les sens du terme, et ils se demandent beaucoup jusqu'où ils peuvent aller dans le franc-parler avec les européens (et les autres). Ceci les conduit à sécuriser systématiquement ce qui est possible, car ce qui n'est pas sûr est un risque, qui peut signifier beaucoup de dollars. Et le business, ça parle à un américain. Toutefois, l'américain n'a pas forcément un grand organisateur, il sera plus mobiliser par l'action et la démonstration, que par la planification de ces mêmes actions (voir les exemples à l'échelle géopolitique). Il aimera impressionner plutôt que de construire.
Aussi l'américain n'est pas très direct avec ses paroles, et invitera à faire plutôt qu'ordonnera. Et pourtant il n'en exigera pas moins, et sa colère pourra parfois être à la mesure de sa déception.

Construire sera plutôt un concept pour l'allemand. Il ne va pas bâtir petit, car il a une bonne estime de lui. Et il est convaincu que le coût est un mal nécessaire pour amener la qualité et remplir cette mission que de propager et associer cette grande image de l'Allemagne. Il prendra quelques risques, mais mettra de gros moyens pour les contrôler. Lui aussi jouera le jeu de l'impression et voudra démontrer qu'il contrôle la situation.
La comparaison avec le français sera ainsi souvent à son avantage, même si l'investissement sera lui incomparable. Si ce n'est pas le cas, l'allemand tentera de prendre le dessus en "bombant le torse". Et la volonté des moyens va lui attirer les moyens; l'esprit d'entrepreneur anglo-saxon prend ici un aspect structuré et impressionnant.

Dans ce trio, il ne reste (a priori) que des cacahuètes au français, qui se distinguera toutefois par son comportement et parfois son look, question que la performance technique soit au moins compensée par l'esprit. Libre il pense être, et plus libre que les autres il apparaît puisque les carcans que le français ignore ont enfermé les américains et les allemands. "Choking !", pensent-ils. "Désolé !" finit-il par dire en réponse, souriant fier comme un coq devant sa basse-cour.
Le français fera le minimum syndical, pas plus, quelques fois moins, mais alors il aura une bonne excuse qu'il trouvera parfaite, et que les anglo-saxons trouveront lamentable. Mais ça ne fait rien, le français se rattrapera demain, et parfois le lendemain il se reprend.
Le français qui gueule choque l'américain et saoûle l'allemand, mais lui ça l'amuse, en fait ça le soulage. Et comme ça, il ne sombre pas dans l'oubli et garde son originalité.

Ces portraits sont très imagés, certes. Mais regardez-y à 2 fois, et pourquoi pas, commentez-les ci-dessous avec vos propres expériences.

J'ajouterai finalement que dans notre petit monde, si les différences sont parfois flagrantes et même choquantes, les démarches sont plutôt proches entre occidentaux (on prévoit, on fait vite si possible, on voit où on est, on se donne une nouvelle cible, on refait), alors qu'avec d'autres civilisations elles peuvent parfois être carrément déroutantes, et je ne prendrais que l'exemple des asiatiques (on nous dit où on doit aller, on part lentement sans réfléchir, tant que rien nous dit de nous arrêter on continue) qui sont un peu sur une autre planète que j'avais eu la chance de visiter à fin 2005.

Le monde est rempli de cette richesse humaine, qui en soi à découvrir est quasi-infinie, et à exploiter (dans le bon sens) est passionnante.

Ciao
MfS

Aucun commentaire:

Glossaire alphabétique (2007)

Glossaire alphabétique (1er semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2e semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2009)