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Quand j'étais plus jeune, quand la journée était faite de tout un tas de petits défis, l'un d'entre eux consistait à attraper des mouches. Et je parvenais certaines fois à faire une razzia, une hécatombe voire un génocide dans une seule pièce de la maison. Je me rappelle notamment d'une journée d'été dans la maison de campagne de mes grand-parents à Hunspach, où j'avais dépassé allègrement la quinzaine de victimes en quelques heures.
Eh bien l'impression que j'ai au fil des années, c'est que ce type de défis, je ne pourrais plus vraiment le relever. Pas seulement parce que ça me passionnerait beaucoup moins où parce que j'habite de plus grandes agglomérations, mais surtout parce que la population des mouches a sensiblement diminué. Dans les sujets connexes, il y a la raréfaction des abeilles qui occasionne au passage une augmentation notoire du prix du miel. Les adaptes l'auront noté.
Quand on s'interroge sur les raisons de la chose, naturellement on est amené à penser à la pollution et au rythme de vie asceptisé de chacun dans nos contrées occidentales. Ces fléaux n'ont pas fini de modifier la face du monde, et ceux qui ne l'ont pas compris se trouveront tout surpris le jour où les conséquences leur exploseront à la figure.
Et soudain, je pense aussi aux millions de pare-brises qui tuent toutes les heures des milliards d'insectes et de petits animaux, et je me demande ce qu'il adviendrait si du jour au lendemain la circulation était coupée pour un certain temps. Le retour à la nature ?
Entre-temps la chaine alimentaire s'est modifiée, et le bon air a quitté nos villes...
De quoi alimenter les discussions de retour de vacances au volant de nos bolides.
Méditez donc un instant la question.
Ciao
MfS
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