ONCE UPON A TIME
A BLOG OF...
... BUSINESS & HOBBIES, POETRY & SPORTS,
... LIFE & GENERAL OPINION

dimanche 12 octobre 2008

Blindness

J'avais quitté le ciné le 15 juin dernier déterminé à économiser sérieusement et à mieux profiter de mes chaînes ADSL. Aujourd'hui, je suis retourné au cinéma des Dianes pour voir : Blindness.

C'est un film japono-brasilo-canadien en VO qui m'aura fait revenir devant le grand écran, grâce à une accroche intéressante (tout le monde devient aveugle ou presque) et quelques rapprochements vite faits avec l'actualité financière mondiale (je trouve). C'est un peu l'inverse de l'homme invisible qui arrive dans les quartiers proches de Central Park, et qui se répand comme une épidémie à la "Rhinocéros" de Ionesco.

A noter dans le teaser sur le site officiel du film: "THIS FALL, OUR VISION OF THE WORLD WILL CHANGE FOREVER", c'est bien ce que je disais. C'était prémonitoire. Et en plus on se sent comme dans un jeu vidéo de type UFO ou X-COM... il ne manque plus qu'un bon Zéro Signal de Fear Factory pour l'ambiance !

Si la raison du phénomène demeure plus ou moins mystérieuse jusqu'au bout, le scénario nous emmène dans des dortoirs de quarantaine où les pseudo-malades sont isolés. Au gré du temps, ils voient leur effectif croître, alors que les gardes n'hésitent pas à tirer sur ceux qui sortent des périmètres de quarantaine. Je n'en dirais pas plus, sauf que j'ai passé un beau moment dans un scénario pas vraiment téléphoné et où beaucoup de scènes sont plus ou moins floutées, teintées de blanc ou simplement un peu sombres. La sortie de la salle de cinéma m'a d'ailleurs fait un effet bizarre, les rues de Compiègne n'ayant (heureusement) pas l'aspect désolant de celles du film.

Si 'l'Amour rend aveugle' ou 'la Justice est aveugle', je ne suis pas sûr que ce soit le message de contagion qu'a voulu porter l'auteur brésilien du film; au contraire, j'y ai d'abord vu une transmission de la colère et de la haine, ou alors peut-être celle de l'ignorance, ou tout simplement fausses idées ou des opinions politiques sur nos sociétés contemporaines du XXIe siècle. L'image de l'église où les statues ont toutes un bandeau sur les yeux est également marquante : mais où est donc la vérité de ce film ? C'est sans doute à chacun d'y trouver la sienne.
La fin du film donne quand même quelques pistes assez précises...

Primée à Cannes cette année, c'est effectivement une belle oeuvre d'art qui fait réfléchir et que je conseille aux adeptes des spectacles du genre thriller apocalyptique ou des analyses politico-sociales de 2e degré.

Ciao
MfS

Aucun commentaire:

Glossaire alphabétique (2007)

Glossaire alphabétique (1er semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2e semestre 2008)

Glossaire alphabétique (2009)