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dimanche 12 octobre 2008

Trail de Chelles

Une expérience, un défi, je continue mon intégration sociale dans l'Oise...

Depuis des années, j'essaie de courrir régulièrement 1 à 2 fois par semaine. Si ça se limite le plus souvent à une quarantaine de minutes, j'ai augmenté la moyenne ces derniers mois avec les collègues du boulot en profitant de la forêt de Compiègne la semaine entre midi et deux heures. Le succès grandissant de cette pratique au bureau et la motivation certaine de Gérald (spécialiste de la course), nous a fait nous inscrire au Trail de Chelles pour les 12 km en nocturne, dont 300m de dénivelé, avec lampe frontale s'il vous plaît.

Les plus courageux sont même revenus ce matin pour les 32 km, le vrai Trail en auto-suffisance, toujours à Chelles près de Pierrefonds. Voir annonce en ligne.

C'est donc ce samedi soir que nous nous retrouvions avec collègues et compagnes dans un des quartiers de Chelles pour le 1ère compétition de cette ampleur sur place, et je dois dire que ça s'est vu au désordre d'avant départ et à certaines sous-dimensions (parking, eau, repas, vestiaires) dans la soirée et à l'obligation de l'organisation de retarder le départ d'une 1/2 heure.

Toujours est-il que nous sommes partis après un court échauffement, Gérald à son rythme dans les tous premiers, Laurent avec nous pendant 200m (!), et Olivier qui a bien voulu m'accompagner pendant toute la course. Les difficultés d'une telle épreuve sont multiples : à la distance inhabituelle pour moi (je fais plutôt 6, 8 ou 10 bornes max.), il faut cette fois ajouter la nuit, sa froideur et son manque de lumière, les montées, les descentes, et encore le terrain bosselé, caillouteux ou meuble.

Après l'arrivée, enfin changé, je pose sur la ligne satisfait de l'avoir fait.

Je n'oublierai pas cette image des lumières frontales se suivant dans la descente après le départ, puis dans la montée d'après, un peu comme les descentes au flambeau illuminent les soirées et souvenirs de sports d'hiver. Pour l'instant, c'est l'automne et il faut enchaîner les hectomètres sans trop se plaindre. Heureusement le temps clément, la bonne humeur (merci les pompiers), et le challenge permettent d'avancer. A mon passif toutefois, un point de côté apparu dans la première côte et qui ne m'a réellement lâché dans la dernière descente.

J'ai donc atteint mon but assez peu ambitieux de finir dignement la course au travers des ruelles, des chemins et de la forêt, après 1h13 minutes à la 144e place, 66e sénior juste après Olivier (cf. résultats complets), d'après les infos qu'on m'a données plus tard dans la soirée. Laurent a fait 1h11 et Gérald, quel comique, nous a raconté comment il a coupé le parcours avec un petit groupe de gens pressés. En reprenant leurs places ensuite dans le classement, Gérald et ses accolytes ont du finir aux alentours de la 20e place !

L'orchestre sur la ligne, les concurrents arrivent encore...


Une belle ambiance dans la petite salle du Vandy.











Après s'être changé sans se doucher (c'est dur ça), nous avons tous ensemble profité du repas avec quelques autres amis habitués des courses d'entraînement du midi, que nous retrouvons souvent au stade d'athlétisme de Compiègne. L'ambiance était excellente et conviviale, notamment grâce à un bel orchestre très actif jouant de la musique festive et du Sud-Ouest. On se croyait à Bayonne au meilleur des grandes fêtes d'été.

Avec les collègues à table, un verre de rosé à la main.

Le bilan de l'opération sportive reste toutefois un peu mitigé pour moi :
- J'ai bien atteint l'objectif premier fixé de finir la course.
- Sur la ligne, je disais vouloir finir dans les 3 premiers quarts du classement, et je pense que c'est atteint aussi. confirmé (144/207, voir classement)
- Cela étant, au cours de la course nocture, Olivier et moi nous sommes fait beaucoup doubler. Peut-être par 50 concurrents. Et nous ne sommes remontés que sur une poignée d'entre eux, surtout sur les plats et dans les descentes.
- Et effet, c'est dans les montées que je trouve les plus grandes raisons d'être chagriné. J'ai du marcher par 3x en côtes, autant pour raisons physiques que par abandon psychologique. Si marcher n'a fait perdre que quelques mètres, c'est la rémission du mental sur le physique qui reste quelque peu décevante.

Vidéo bonus :
Proclamation des résultats : Muriel est un homme ! (lol)

De quoi progresser pour la prochaine fois, avec quelques points d'action à mettre en oeuvre et que cette course m'aura permis de mettre en évidence, un travail musculaire pour renforcer dorsaux, abdominaux et peut-être cuisses-mollets, un peu de technique pour courrir sur la pointe des pieds dans les côtes, et un travail mental qui devrait suivre pour mieux résister.

Une expérience utile, recommandable, rééditable, qui fait explorer un état de forme, une souffrance, que l'on peut arriver à oublier avec les années.

Ciao
MfS

1 commentaire:

Michel S. a dit…

Je reviens aujourd'hui de la Course des deux Châteaux entre Pierrefonds et Compiègne, et la distance de 17 km (quasiment) était encore une dimension supplémentaire, comparée à la course de Chelles.
J'ai en vain cherché un plaisir durable, j'ai du me contenter de resistance, de recherche de motivation et de rythme, mais je me suis accroché, et j'ai mis un point d'honneur à accélerer dans le dernier kilomètre aux abords du Château Impérial.
Je finis loin au classement et au temps, mais je termine une distance que je n'avais même jamais approchée. Le plaisir de la ligne d'arrivée mêlé à une exténuation profonde, reste le meilleur souvenir d'un jour plutôt gris, mais aussi d'un défi personnel accompli.

Ciao
MfS

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