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jeudi 22 janvier 2009

Malheureuse vie urbaine

Quelques pensées parisiennes philosophiques partagées (PPPP). Je continue à vider le buffer des textes plus ou moins vieux et pas encore diffusés.

Et si la vie en ville rendait malheureuse ?
C'est la question que je me suis posée l'autre jour en voyant toutes ces têtes aigries dans le métro, après avoir écouté un furieux passant vociférer avec une voisine qu'il venait de bousculer vigoureusement en ayant littéralement forcé son entrée dans le wagon. Tous ces gens qui se fuient, qui se boudent, qui s'ignorent, parfois s'énervent agressivement, et surtout qui ne se respectent pas, symbolisent le prototype ultime de l'homo sapiens 'urbanis', qui a fui les campagnes pour l'activité (trépidante ?) de la ville.

Paris est donc un de ces lieux qui rend les gens... méchants. Parce que je crois fondamentalement que tous ces mornes esprits seraient joyeux et pleins d'entrain ailleurs. Ils le sont parfois ponctuellement à la rencontre d'un ami ou d'un collègue ou à l'arrivée d'un SMS, quand le contact se noue. C'est donc bien l'environnement ainsi que la masse des quidams qui s'agglutinent qui créent cette triste situation.

Paris a d'autant plus de prédispositions à une telle maladie que le français en général (et le francilien en particulier) est plutôt froid, arrogant, mal accueillant et irrespectueux. En tout cas, quand on le compare typiquement aux autres (voir par exemple comment les touristes français sont jugés à l'étranger, ou a contrario comment les touristes étrangers jugent leur accueil en France).
Tout ça amplifie les symptômes qui, surenchéris d'un nombrilisme parisien historique, font de "la Capitale" une ville que tout être humain mentalement normalement constitué a besoin de fuir à un moment ou à un autre.

La vie dans des mégapoles comme Paris étant difficile à éviter pour beaucoup (bien qu'on aille dans le bon sens, avec par exemple le télétravail), la question est "comment limiter le problème ?"

Quelques pistes :
Je pense que le citadin est un peu égoïste par nature, dilué qu'il est dans un ensemble inconnu. Les habitants des villes ont tout intérêt à faire connaissance pour apprendre à se connaître mutuellement, apaiser les peurs et comprendre dans quels ensembles ils se fondent.
La sur-centralisation qui crée l'irresponsabilité est un deuxième facteur. Rendre les gens responsables d'une partie de la communauté (ex. un lieu, une activité d'utilité publique, etc.) permettrait de les impliquer, et de les faire apprécier le nécessaire effort de vie en communauté.
Un peu plus d'humanité dans les postures et les décors, de méthode Coué dans l'esprit, et un peu moins de couleurs froides et de barricades par dessus tout embelliraient nos villes et les âmes qui les peuplent.
Mais tout ça est bien difficile, quand politiquement on partage si facilement les échecs (chômage, violence, précarité, etc.) et on se méfie de - voire on exclut - la réussite...

Bref de beaux projets de société, dont ces quelques ébauches auront au moins le mérite de soulever un point bien souvent trop négligé.
... Et encore une pierre à l'édifice de la recherche du bonheur.

Ciao
MfS

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