L'improbable phare de l'humanité

Si la France a éclairé le monde aux XVIIIe et XIXe siècles, elle a beaucoup perdu de son influence aujourd'hui. Lorenzon l'a sous-entendu dans un commentaire, mais tout n'est peut-être pas perdu...

Malheureusement, les débats interieurs du pays montrent que la nation est devenue suiveuse sur tous les plans (quasiment), et notamment le socio-économique, la notoriété culturelle ou la puissance militaire qui sont des références actuelles incontestables.

Comment peut-on donc continuer à vanter la grandeur du pays, alors que sans cesse le gouvernement et les gens qui veulent la réforme sont obligés de se référer aux pays scandinaves pour le modèle social, aux pays asiatiques émergents pour la puissance industrielle, aux exploits architecturaux d'Asie ou du Dubaï, aux diplomaties américaines, russes ou chinoises, ou aux potentiels intellectuels de l'Inde et du Brésil...

Alors je l'affirme, arrêtons de dire que la France reste une référence, car les domaines où cela s'appliquent se sont réduits comme une peau de chagrin, et si le cinéma d'auteur ou certain sous-domaine de la littérature ou de l'art moderne peuvent éventuellement résister à la comparaison, il faut plus généralement : SE REMETTRE EN CAUSE et SE METTRE AU TRAVAIL.

La remise en cause implique l'effort, l'affront de la difficulté, la solidarité et des pertes au feu.
Si nos dirigeants ne nous l'expliquent pas de façon concertée et nous ne donne pas l'espoir de demain, cette nécessaire révolution n'aura pas lieu, et le phare du passé sera englouti à jamais.

Si cette démarche semble être abordée dans le domaine de l'écologie avec le fameux Grenelle de l'environnement, elle ne fait pas encore l'unanimité dans la Réforme de l'Etat (on l'a bien vu avec les grèves), dans le fonctionnement d'avec l'Europe et la politique d'immigration, et bien d'autres domaines. La gestion du changement (explication, accompagnement, suivi, célébration) est pour cela un point clé dans cette évolution.

Alors il est temps qu'on explique où on est et où il faut aller, le plus vite sera le mieux.

Mais attention, ce sera de toute façon dur : soit la chute sera inéluctable pour nous tous, soit les efforts seront tels qu'ils laisseront certains d'entre nous de côté.

Ciao
MfS