En résumé de ces dernières heures : La Marseillaise a de nouveau été huée/sifflée dans un match au stade de France, qui opposait l'équipe nationale à une équipe d'Afrique du Nord. Pour la 3e fois en quelques petites années, la consternation générale amène un débat qui semble encore étonner nos dirigeants... Hier je lisais même ça sur sports.fr :
Sifflets-Lââm: "Il y a toujours des abrutis...
Interprète de La Marseillaise conspuée mardi soir au Stade de France avant la rencontre amicale entre la France et la Tunisie, la chanteuse franco-tunisienne Lââm n'a pas caché son malaise à l'issue de sa prestation: "J'ai eu un peu les boules", a-t-elle confié dans la foulée. Pour un match amical, je trouve ça vraiment bête. J'étais fière d'être là. Mais il y a toujours trois abrutis, enfin là ils étaient un peu plus, pour siffler la Marseillaise..."
Extrêmement étonné par le "Pour un match amical", j'ai trouvé que cette affaire commençait à mal tourner... Aujourd'hui, on apprend que le Président de la République a tranché : un match dans lequel ça se reproduirait ne serait pas disputé (source). Mais s'est-on vraiment posé les bonnes questions ?
Est-ce vraiment réaliste de ne pas jouer un match pour quelques idiots, y compris quelques milliers à se déplacer, à payer des places relativement chères (en tout cas je l'espère), pour aller dans le stade et se croire fiers de conspuer l'hymne national du pays hôte ?
On peut en douter; d'ailleurs est-on vraiment sûr de qui a fait quoi ? Ce sont peut-être bien des ressortissants français qui ont en majorité conspuer l'hymne national. Le profond malaise historico-social autour de notre pays que celui-ci laisse ainsi transparaître à toute la planète devrait, à mon avis, nous orienter sur des actions autres, liées notamment et en vrac :
- à l'apprentissage du respect de l'autre et de la Nation,
- à la gestion et la compréhension de l'histoire de France dans nos écoles,
- à un effort sur l'intégration sociale et culturelle des immigrés,
- à nos relations diplomatico-sociales avec les anciennes colonies,
- et beaucoup à l'image de notre pays au-delà de nos frontières.
Et ce ne sont pas seulement des collibets que nous éviteront, ce sont aussi toutes les critiques auxquelles les français sont traditionellement soumises (arrogance, désorganisation, etc.) mais aussi des réussites de collaboration que nous construirons et une meilleure dignité dans laquelle nous investirons.
Dans le registre préventif, je suggererais plutôt d'apprendre à chanter la Marseillaise à l'école primaire (la strophe des enfants) puis au collège, en la chantant debout autour des autres symboles de la nation (dont bien sûr le drapeau). Sans en faire non plus tout un fromage -la suggestion est de poids-, mais surtout sans oublier les valeurs et l'histoire d'un pays, et par respect pour ceux qui les ont contruites et qui ont parfois donné leurs vies pour elles.
Comme actions immédiates, des opérations de sensibilisation des athlètes français pourraient consister à leur expliquer que ces paroles guerrières et séculaires se chantent. Et le mettre en application dès aujourd'hui. Si par hasard, on se trouverait encore une raison à s'auto-flageller parce que la férocité des mots et la couleur du sang font peur à ces demoiselles, pourquoi ne pas se rabattre sur ma proposition ?
Et dans le registre répressif qui irait presque de soi après tout ça et pour rejoindre une peu l'esprit des mesures hâtives dont on nous parle, je préconiserais peut-être de ne pas démarrer les matchs où les huées se font trop persistantes avant d'avoir évacué les agitateurs qui ne sont pas contents d'être là, et le faire manu militari (comme ce doit être prévu s'ils jettent des objets sur la pelouse, par exemple). Les peines qui s'en suivraient n'auraient pas besoin d'être fortes, mais la Justice devrait soutenir l'esprit de cette approche. Ensuite, un petit oubli du stade concerné pendant quelques longs mois, et en faire profiter les gens qui n'attendent que de voir leur équipe près de chez eux, me paraît une mesure complémentaire tout à fait intéressante.
Donc, pourquoi jusqu'à la prochaine Coupe du Monde la France n'irait-elle pas disputer ses matchs officiels alternativement à Lyon, Marseille, Lens et Bordeaux, ou en tout cas sur les 5 autres meilleurs stades de France ?
Et s'ils veulent venir à Paul Cosyns, peut-être même que j'irai demander un autographe !
Ciao
MfS
Interprète de La Marseillaise conspuée mardi soir au Stade de France avant la rencontre amicale entre la France et la Tunisie, la chanteuse franco-tunisienne Lââm n'a pas caché son malaise à l'issue de sa prestation: "J'ai eu un peu les boules", a-t-elle confié dans la foulée. Pour un match amical, je trouve ça vraiment bête. J'étais fière d'être là. Mais il y a toujours trois abrutis, enfin là ils étaient un peu plus, pour siffler la Marseillaise..."
Extrêmement étonné par le "Pour un match amical", j'ai trouvé que cette affaire commençait à mal tourner... Aujourd'hui, on apprend que le Président de la République a tranché : un match dans lequel ça se reproduirait ne serait pas disputé (source). Mais s'est-on vraiment posé les bonnes questions ?
Est-ce vraiment réaliste de ne pas jouer un match pour quelques idiots, y compris quelques milliers à se déplacer, à payer des places relativement chères (en tout cas je l'espère), pour aller dans le stade et se croire fiers de conspuer l'hymne national du pays hôte ?
On peut en douter; d'ailleurs est-on vraiment sûr de qui a fait quoi ? Ce sont peut-être bien des ressortissants français qui ont en majorité conspuer l'hymne national. Le profond malaise historico-social autour de notre pays que celui-ci laisse ainsi transparaître à toute la planète devrait, à mon avis, nous orienter sur des actions autres, liées notamment et en vrac :
- à l'apprentissage du respect de l'autre et de la Nation,
- à la gestion et la compréhension de l'histoire de France dans nos écoles,
- à un effort sur l'intégration sociale et culturelle des immigrés,
- à nos relations diplomatico-sociales avec les anciennes colonies,
- et beaucoup à l'image de notre pays au-delà de nos frontières.
Et ce ne sont pas seulement des collibets que nous éviteront, ce sont aussi toutes les critiques auxquelles les français sont traditionellement soumises (arrogance, désorganisation, etc.) mais aussi des réussites de collaboration que nous construirons et une meilleure dignité dans laquelle nous investirons.
Dans le registre préventif, je suggererais plutôt d'apprendre à chanter la Marseillaise à l'école primaire (la strophe des enfants) puis au collège, en la chantant debout autour des autres symboles de la nation (dont bien sûr le drapeau). Sans en faire non plus tout un fromage -la suggestion est de poids-, mais surtout sans oublier les valeurs et l'histoire d'un pays, et par respect pour ceux qui les ont contruites et qui ont parfois donné leurs vies pour elles.
Comme actions immédiates, des opérations de sensibilisation des athlètes français pourraient consister à leur expliquer que ces paroles guerrières et séculaires se chantent. Et le mettre en application dès aujourd'hui. Si par hasard, on se trouverait encore une raison à s'auto-flageller parce que la férocité des mots et la couleur du sang font peur à ces demoiselles, pourquoi ne pas se rabattre sur ma proposition ?
Et dans le registre répressif qui irait presque de soi après tout ça et pour rejoindre une peu l'esprit des mesures hâtives dont on nous parle, je préconiserais peut-être de ne pas démarrer les matchs où les huées se font trop persistantes avant d'avoir évacué les agitateurs qui ne sont pas contents d'être là, et le faire manu militari (comme ce doit être prévu s'ils jettent des objets sur la pelouse, par exemple). Les peines qui s'en suivraient n'auraient pas besoin d'être fortes, mais la Justice devrait soutenir l'esprit de cette approche. Ensuite, un petit oubli du stade concerné pendant quelques longs mois, et en faire profiter les gens qui n'attendent que de voir leur équipe près de chez eux, me paraît une mesure complémentaire tout à fait intéressante.
Donc, pourquoi jusqu'à la prochaine Coupe du Monde la France n'irait-elle pas disputer ses matchs officiels alternativement à Lyon, Marseille, Lens et Bordeaux, ou en tout cas sur les 5 autres meilleurs stades de France ?
Et s'ils veulent venir à Paul Cosyns, peut-être même que j'irai demander un autographe !
Ciao
MfS
PS : N'oublions pas non plus que l'assistanat n'a jamais rendu les assistés fiers de leurs assistants. Il est aussi temps de remettre en cause certaines idées de l'Etat... mais ceci est un autre débat.
1 commentaire:
significatif mais pas si grave
Siffler dans le stade est l’un des comportements transgressifs possibles dans ce lieux, il n’y a pas de quoi en faire une affaire d’etat… sauf si l’on veut détourner l’opinion….
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