Chronique 24 : Relève et Souvenirs

Un titre au sens imploratoire d'abord destiné aux instances françaises du foot, mais aussi au pays tout entier. L'heure est grave et le sursaut est nécessaire.

Déjà l'édition n°24 d'une série de chroniques de plus en plus dures, mais qui pour cette fois sera assez courte et sans photos, tant il faut bien relativiser sobrement les exploits sportifs devant ce qu'on attend de nos dirigeants pour sauver la finance et la situation économico-sociale mondiale. Une espèce de protestation solidaire, disons.

L'équipe de France de football : une année charnière
- Occupé à courrir à Chelles, je n'ai pas vu le match qui fait tant parler de lui, celui de la France en Roumanie qui va arracher un nul 2-2 grâce au talent des Ribéry-Gourcuff, mais qui auparavant mettait en lumière toujours les mêmes faiblesses (régrettables et récurrentes) : une défense centrale foireuse, fébrile et à côté de la plaque; et une nullité certaine sur les coups de pieds arrêtés.
- Le changement de génération est en route, et sur ce plan Domenech a réussi à intégrer au fur et à mesure des Ribéry, Nasri, Mandanda ou encore Gourcuff; tant mieux. Cela dit, le reste ne va toujours pas, malgré tous les avertissements que la tête dure de Raymond n'a pas voulu entendre. A son passif, une communication et un complexe avec les journalistes pires que jamais, aucun plan d'action pour enrayer la déchéance défensive de l'équipe, alors que c'était son point fort depuis 20 ans. Domenech le défenseur harassant des années 70 et 80 aura détruit le principal point fort de l'équipe.
- Raymond et son club de soutien du comité fédéral, incluant Platini qui a beaucoup perdu à mes yeux depuis sa politique UEFA-esque et ses prises de position, seront reconduits "à la française". En Angleterre, en Italie ou en Allemagne, il aurait été viré au lendemain de l'Euro, mais visiblement l'équipe vise moins haut : Se qualifier à l'arrachée pour la Coupe du Monde, et pleurnicher en Afrique du Sud parce que "il fait trop chaud", "les arbitres sont méchants", "les hôtels sont tous pourris" ou "de toute façon personne voulait qu'on passe le 1er tour".
Pourvu que l'avenir ne me donne pas raison !

Formule 1 : Une relève incertaine
- Les années Alonso ont bien du mal à disparaître dans l'histoire, tant le pilote leader de Renault réussit à bénéficier des aléas des autres en cette fin de saison assez palpitante. Alonso remporte une 2e victoire d'affilée au Mont Fuji, montrant que la voiture jaune au losage est décidément compétitive, et malgré les luttes acharnées en tête du classement, entre les malheureux Hamilton et Massa notamment.
- Lewis Hamilton a vraiment du mal à arracher ce premier titre des pilotes Ferrari. Déjà l'an dernier avec 17 points d'avance à 2 GP, il avait manqué la victoire finale pour 1 petit point et le sang froid de Räikkönen, cette année pourrait lui jouer le même tour; pas au dépend du finlandais mais à celui de Massa. C'est en tout cas une des théories.
- Ma propre théorie veut qu'il remporte un des 2 derniers GP et s'adjuge alors le titre. Un symbole de maturité. Let's see guy, I think it is your year !
Elle dit aussi que Sebastien Bourdais, prometteur mais encore une fois poisseux au Japon, se fera injustement lourdé (poil au nez). Et je dirais même aujourd'hui qu'il doive aller voir ailleurs car le monde de la F1 est impitoyable. A suivre, en espérant que je me trompe...

Rétrospectives-surprise
- Dans l'esprit de l'article partiel sur mes équipes de foot, et qui aura sa suite bientôt, il faudra que j'évoque l'extraordinaire épopée du football en salle par ici. J'ai quelques souvenirs sympas à raconter, y compris dans les premières années du "foot 26" (seuls 2 ou 3 autres personnes sauront de quoi je parle).
- Il faudra aussi certainement que je rende un peu plus hommage aux aventures alstingeoises en Rouges et Blancs, et quelques archives devraient m'aider à le faire. Rendez-Vous en Novembre.
- La surprise sportive du jour consiste donc à conter briévement quelques exploits que j'avais notés sur une feuille de papier et qui concerne le football en salle au lycée franco-allemand. J'y suis arrivé en 4e et j'ai participé aux 2 tournois de foot de chaque année (Noël et fin d'année scolaire, je crois) jusqu'en terminale. Ci-dessous quelques mots basés sur des souvenirs réminiscents et un post-il récapitulatif de l'époque :

En 4e : - La classe dans laquelle je suis arrivé comportait quelques bons footballeurs ("Arnaud", "Serge", "Sascha" ou "Stefan"). Rapidement au cours des séances de sport régulières, je me suis illustré au but. Lors du 1er tournoi que je disputais avec la 4e2 nous fûmes pourtant éliminés au 1er tour.
- Nous eûmes une revanche symbolique en fin d'année, en terminant en 1/4 de finale. Je me souviens notamment d'un gabarit impressionant d'un terminal appelé "Morsch" avec qui nous avions sympathisés, et que j'avais stoppé dans une sortie déséspérée lors d'un match de poule. Quart de finale pour des 4e dans un lycée, c'est honnête.

En 3e : - Les choses deviennent sérieuses, en principe. Pourtant, j'ai noté que nous nous sommes faits éliminer au 1er tour. Je me demande si ce n'est pas la 1ère fois où je n'ai pas joué avec ma classe.
- A la fin du printemps, c'est les 1ère A/D qui m'ont recruté toujours en tant que gardien. Même le prof de sport français (M. Steller) m'avait annoncé que j'avais raté ma vocation. Toujours est-il que surclassé de 2 ans, je terminais sur le podium à la 3e place avec cette équipe que je connaissais à peine.
- La même année, j'avais été repéré par les principaux joueurs de la section allemande pour disputer un tournoi inter-écoles en salle à Sarrebruck. Certains ont fait du lobbying auprès du prof (allemand) de géographie pour que je puisse venir ! Nous remportâmes ce tournoi avec un seul joueur français, au but de surcroît : moi. Le fameux "Mike Neunfinger" (je crois), leader de l'équipe, me demanda même d'aller chercher la coupe.

En 2nde : - De retour avec ma classe, la 2nde C, le tournoi de Noël nous vit terminer demi-finalistes. Sans doute n'y avait-il pas de match de classement pour la 3e place. Je pense que je n'ai pas disputé tout le tournoi au but, mais je n'en suis pas sûr.
- C'est alors qu'en fin d'année scolaire, nous réalisâmes un petit exploit; celui d'arriver en finale. Face aux terreurs d'en face (les sections allemandes) et alors que les 1ères et Terminales françaises n'étaient pas exceptionnelles sur le plan du football d'intérieur, c'est décidément une belle performance.

En 1ère : - Il me semble que j'étais l'organisateur du tournoi de Noël, toujours dans la vieille salle dédiée au lycée. Je crois qu'elle a été rasée depuis. Notre classe de 1ère C finit 4e, je ne pense pas avoir jouer au but tous les matchs là-non plus. Mon rôle de défenseur en club devait commencer à déborder sur cette aventure parallèle.
- Le tournoi suivant, je le jouais de nouveau avec une autre classe, les 2ndes 2. Cette fois j'en suis sûr j'ai joué dans le champs. Je me souviens de quelques scènes d'anthologie, genre un but sur un engagement à un Patrick Sauer (un peu fou je crois), alors que l'équipe allemande adverse (des monsters bien sûr) venait de prendre l'avantage. A moins que ça ne soit l'année suivante. Nous avons fini demi-finalistes.

Mes notes s'arrêtent là. Je pense avoir joué au moins un tournoi en Terminale, avec l'équipe de la classe suivante ou celle qui était devenue la mienne l'année suivante. Peu importe, ce sont des souvenirs formateurs et heureux de la jeunesse.
Impossible aussi d'oublier un prof allemand nommé "Dausend" qui avait réussi à accorder un but contre nous alors que la balle était allée sur la barre. Il fit un geste incroyable en montrant avec une main et un doigt que la balle était passée sous la barre pour revenir sur le terrain après avoir rebondie.

Même les petits scandales d'il y a 20 ans sont les bons souvenirs d'aujourd'hui !

Quelques news en vrac :
- Rugby : les équipes françaises ont bien du mal avec leurs homologues britanniques qui le plus souvent les ont terrassées ce week-end. Le french flair s'est vraiment fait contaminé par le loosing spirit; la théorie se confirme !
- Un français champion dans sa discipline : M. Di Meglio est devenu champion du monde de moto 125 cc, la semaine dernière.
- Jacques Segela qui parle de football sur Europe 1 le dimanche 6/10 dernier après-midi, c'est comme Johnny Hallyday qui parle de Littérature.
Il dit des choses justes (ex. Domenech est une burn€, Escalettes aussi) mais avec des arguments d' "ingenieurs du foot", comme on le dit par chez nous. Bref, des banalités inutiles de publicistes...
- Sébastien Loeb : Un super champion (héros?) français qui remporte rallye sur rallye. A quand une diffusion à la télé de ses exploits ?

Ciao
MfS

PS : Momo est vivant. Il hante de temps en temps le monde MSN sous le sombre nom de "Vador" et il a même déclaré qu'il m'écrirait un mail. Super. J'ose encore espérer qu'il contribue à la chronique périodique. Un jour.