Pour la même raison que je ne m'intéresse plus trop à cette épreuve que j'ai pourtant suivie assidûment avant de travailler, je publie ce petit article assez laconique sur le Tour de France (principalement). Cette raison c'est le dopage, la tricherie industrialisée qu'il est devenu, et tous les vices qui l'entourent, à commencer par l'hypocrisie et le mensonge.
Hier, c'est donc cet italien Riccardo Ricco qui a été pris par la patrouille et contrôlé positif à l'EPO de 3e génération. Les journaux et les radios en parlent amplement, et l'impact sur la crédibilité du Tour de France, l'épreuve reine et la plus médiatisée, est indéniable et peut-être même irrémédiable.
Et les dégâts collatéraux sur les coureurs, le cyclisme, les sportifs en général, voire la France ne devraient satisfaire personne. Surtout pas dans cette période où l'on cherche des repères pour la jeunesse.
On entend que ce fameux Ricco "a joué et a perdu". Je crois que les mots ne sont pas encore assez forts pour vraiment faire fonctionner la dissuasion dans ce domaine. Est-ce vraiment un jeu ? Depuis l'affaire Festina, qui a réellement révélé les tricheries intenses qui sévissaient dans le Tour, l'hypocrisie est de rigueur; on suspecte forcément des performances exceptionnelles. Des Lance Armstrong, Jan Ullrich, ou même des Laurent Jalabert, qui aujourd'hui est passé dans le camps des journalistes moralisateurs, mais aussi des Landis et des Rasmussen, sont donc dans le collimateurs jusqu'à ce qu'on finisse ou non par les attraper.
On a beaucoup joué la carte des "pauvres coureurs à qui on demandait tant" (Virenque, notamment, menteur non repenti de son plein gré), puis on a quand même compris qu'il fallait s'attaquer aux équipes, et en particulier au corps médical (réf. affaire Puerto). Mais les sanctions ne sont toujours pas dissuasives.
Pour que la morale soit un tant soit peu sauve, il faut donc étendre ses petites exclusions de 2 ans des coureurs attrapés, à l'exclusion complète et définitive de tous les responsables. Mes propositions sont donc les suivantes :
- exclusion immédiate et définitive de l'épreuve en cours (Tour de France) et de toutes celles à venir les années suivantes
- licenciement obligatoire du coureur par son équipe employeur
- licenciement du staff médical
et éventuellement
- dissolution de l'équipe avec forte amende, s'il s'avère, comme on le préssent du côté de l'équipe de Ricco (Saunier-Duval), que le processus de dopage n'est pas limité à un individu, mais est organisé dans l'équipe.
- déclinaison de ces mesures dans le milieu amateur, très certainement infesté lui aussi.
Le dopage est certainement un problème complexe tiré principalement par l'argent et la pression médiatique, et s'il nécessite probablement un accompagnement de la génération de sportifs actuels pour les en faire sortir, une répression implacable semble incontournable. Il faut jouer sur les 2 plans. Le travail de Christian Prudhomme dans le Tour de France semble faire avancer la démarche. Mais est-ce seulement suffisant quand on pense à l'athlétisme, au football, etc. ?
"Speramus meliora", qu'il disait...
Ciao
MfS
1 commentaire:
Salut,
Ce qui me fait marrer c'est les déclarations des mecs. La veille de son contrôle, dans un entretien à l'équipe, Ricco disait en réponse à une question sur les rumeurs de dopage qui le concernait "J'ai la conscience tranquille". En lisant cela je n'ai pu m'empêcher de penser à un entretien similaire de Vinokourov un an plus tôt. En effet, après avoir chuté, il avait gagné une étape en solitaire et avait déclaré: "Je suis fier de moi et je mérite le respect". Le lendemain il était déclaré positif!!
En lisant les déclarations de Ricco, je me suis dit ce n'est pas normal. Je ne me suis pas trompé.
Et maintenant à qui le tour? En tout cas moi je fais du vélo sans être dopé (hormis la bière) et j'en chie!!!
A+, Olivier
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