EIGIP Valenciennes

Dans 2000 ans, quand les archéologues du web reviendront aux origines de l’Internet, ils tomberont peut-être sur cet article, une des faibles traces restantes de mon école d’ingénieur : l’EIGIP.

L’Ecole d’Ingénieurs en Génie Informatique et Productique (EIGIP) de Valenciennes a existé en tout et pour tout un dizaine d’années, pour engendrer 8 promotions propres, coincées entre la MST Productique et l’ENSIAME, qui lui a succédé aux débuts des années 2000. Elle a toujours été basée sur le campus du Mont Houy à Valenciennes ; indication qui devrait faciliter les travaux des archéologues traditionnels.

Ses 3 sections, Informatique Industrielle, Maintenance Industrielle et Systèmes Intégrés de Production formaient un tout hétérogène, assez mal organisé mais encore frais de jeunesse, laissant une certaine place à l’initiative proactive des jeunes élèves ingénieurs.
Personnellement, je ne peux pas oublier l’AIP de Denain, qui m’a valu un tube inter-planétaire (« On ira tous à l’AIP, avec les MI et les S-I-P… » avons-nous chanté un soir auprès de l’étang), une espèce de musée industriel, vers et d’où nous avons voyagé si souvent et à nos propres frais.

C’est donc à l’EIGIP que j’ai fait mes armes, que j’ai découvert la France un peu plus profonde, quoiqu’un peu ‘embelgisée’ parfois !

Son directeur mythique, le bon vieux René (star du MICAD, quand même) était entouré d’une équipe pédagogique passionnante. Comment ne pas citer les M. Leray, le plus brillant, Mme Dumont & Sandrine, MM. Berger, Bueche, Sallez (Bros. Yves, & son alter-ego Jean-Yves toujours en captivité), Melle Coudrioux, M. Valli, voire plus tordus encore comme MM. Loslever ou Callegari (mvu ?!) et consors.

M. Valli : Symbole des années d’insouciance ; Yves Sallez à l’affût.

C’est aussi là-bas que j’ai rencontré beaucoup de gens qui sont encore mes amis aujourd’hui , en vrac ; Julien, Régis, Loric, Laurent, « 20 ans », Benji, Selmo, Cédric et j’en passe et des meilleurs.

Je suis toutefois un peu déçu des distances qui ont été prises par d’autres, beaucoup d’autres, qui font qu’aujourd’hui notre esprit de promotion n’existe pratiquement plus contrairement à bien des écoles de par toute la France. C’est bien dommage que nous n’ayons su profiter de cette aventure éphémère pour cultiver notre exception, plutôt que d’entretenir sa disparition dans la (petite) histoire.

Je dois aussi dire qu’à l’occasion d’une petite recherche dans mes archives, j’ai trouvé quelques petites perles dans le book de promo (dont j’ai été le coordinateur, si je ne m’abuse) et qu’il faudra que je publie d’une manière ou d’une autre.

Enfin, je ne peux pas conclure sans parler du fantôme de l’EIGIP qui hante désormais aussi le site Copains davant, j’ai nommé le très fameux « Pierre Cousin ».

Toujours est-il que j’ai passé 3 belles années dans le Nord, dont 2 de résident à la Briquette (quartier qui a beaucoup évolué sous la houlette de la politique Borlooiste) avec le Trop-Fort-Team notamment, et nos réseaux informatiques pionniers interconnectés par des fils qui passaient par les gaines d’aération ou d’une fenêtre à l’autre sur 10m au 3e étage !
De temps en temps, j’irai bien à un zinzin, mais je doute que j’y retrouverai encore notre esprit fougueux d’antan.

Ex-eigiptiens à vos claviers, je veux des commentaires sur vos souvenirs et anecdotes !

Ciao
MfS